On le sait, le modèle idéal en toute chose est celui du marché : le service public doit fonctionner selon les règles de l’entreprise, c’est-à-dire selon des critères de productivité et de rentabilité. On peut rétorquer qu’on voit mal la productivité d’un orchestre symphonique (plus de notes à la minute ?), d’un militaire (plus de guerres ?), d’un juge (plus de jours d’emprisonnement ?). On voit mal également la rentabilité de l’Éducation nationale (selon le principe : « l’éducation coûte cher ? essayons l’ignorance ! »).
La réalité est plus complexe et l’action publique ne visant pas la rentabilité (1), elle ne peut pas exploiter des indicateurs aussi simples car adaptés à une logique simple (dégager une marge financière) et non collective et complexe (faire société).
On voit pourtant cette logique se diffuser sans filtre ni réflexion sérieuse et cette fascination se répandre. Le management est de ...
Ce contenu est réservé aux abonnés
Déjà abonné ?
Connectez-vous
avec vos identifiants
La Lettre du cadre territorial
Pas encore abonné ?