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France Inter l’a révélé ce matin en exclusivité : 80% des femmes se disent victimes de sexisme en entreprise. Une étude (pour France inter et Ouest France) réalisée par le Conseil Supérieur de l’égalité professionnelle. On vous explique.
14 600 salariés femmes et hommes ont été interrogés dans de grande entreprise -dont la Poste et Radio France. Plafond de verre, différence de salaire, blagues sur les blondes , on peut lire des phrases récurrentes entendues qui deviennent insupportables, comme les blagues sexistes sur les comportements typiquement féminins, mais aussi des choses bien plus lourdes comme la différence dans la progression professionnelle.
« 93% des femmes disent qu’être une femme a impact négatif dans la carrière. »
Brigitte Grésy est membre de l’observatoire sur la parité. Elle publie, le 8 juillet 2009, un rapport sur l’égalité professionnelle et salariale qui pointe la précarité du travail féminin, la disparité salariale entre les femmes et les hommes, les difficultés persistantes rencontrées par les femmes pour accéder aux responsabilités. Elle y fait des propositions pour agir collectivement sur le terrain de l’égalité professionnelle et salariale. Elle explique : « 93% des femmes disent qu’être une femme a impact négatif dans la carrière. »
« 90% des femmes disent qu’il est plus facile de faire carrière quand on est un hommes alors que 52% des hommes seulement pensent la même chose. »
Elle ajoute : « Pourtant le sexisme doit être combattu : il est plus invisible que le racisme ou l’homophobie et les femmes se disent souvent « je ne suis pas à la hauteur ». Un quart des femmes et un tiers des hommes veulent une éducation des managers à lutter contre les attitudes sexistes.
Le projet de loi
Le projet de loi pour l’égalité entre les femmes et les hommes, ce sont 60 recommandations pour une politique publique plus cohérente, plus ambitieuse, et dotée des moyens adaptés Il appelle notamment à : - une réforme de la parentalité partagée à horizon 2017 ; - un renforcement des moyens de protection des femmes contre toutes les formes de violences et à un rappel fort que le viol est un crime, et qu’à ce titre, il relève exclusivement des Cours d’assises ; - une lutte active contre toutes formes de stéréotype sexiste, à l’école, dans les médias, ou dans l’espace public par le combat contre le phénomène de l’hypersexualisation qui touche particulièrement les petites filles ; - la mise en place d’un référentiel paritaire, déclinable secteur par secteur.