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20 000 € par an pour la mairie
Cette décision impopulaire n’a pas été prise au hasard. Lorsque la mairie emploie des fonctionnaires pour assurer les temps périscolaires, l’accumulation des retards finit par peser d’un poids certain sur le budget. « Nous nous sommes aperçus que nous avions de plus en plus de parents retardataires et cela engendrait un coût supplémentaire : 10 € le quart d’heure, soit 20 000 € par an pour la collectivité », assure un représentant de la mairie à La Provence.La mairie paie des agents pour assurer les temps périscolaires, l’accumulation des retards finit par peser lourd sur le budget.Pour l’heure, la menace n’a pas encore été mise à exécution : « Pour l’instant, nous sommes dans la phase pédagogique, éducative et préventive, assure Francis Adolphe à La Provence. Et le simple fait de parler avec les parents pour les inciter à être vigilants a permis de réduire de moitié le nombre de retards par rapport à l’an dernier ».
Une majoration plutôt qu’une amende
Sur un plan strictement légal, cette amende de 5 euros s’apparente plutôt à une majoration, de celle que l’on applique par exemple aux familles qui réservent hors délais les repas à la cantine pour leurs enfants.Ce « forfait pour retard » est légal, apparaissant dans le règlement intérieur du temps périscolaire.Ce « forfait pour retard » est légal, apparaissant dans le règlement intérieur du temps périscolaire (compétence de la ville), avec une délibération votée en juin dernier en séance publique par le conseil municipal.
Un phénomène qui s’étend
Cette marche en avant vers la responsabilisation des parents semble faire des émules. Récemment, la ville de Pontault-Combault, en Seine-et-Marne, a décidé d’appliquer une amende pour sanctionner les parents d’élèves arrivant en retard pour venir chercher leurs enfants à l’école, de façon répétée. À la troisième fois, les parents manifestement retardataires seront sanctionnés. Ces amendes à venir varieront selon le quotient familial, et seront ainsi comprises entre 5 et 35 euros.Cette marche en avant vers la responsabilisation des parents semble faire des émules.La même pratique est en vigueur depuis 2013 à Montpellier, qui applique une amende de 8 euros pour les parents arrivant en retard. À Bourogne (territoire de Belfort, Franche-Comté), la sanction est de 5 euros pour chaque quart d’heure de retard. Comme à Carpentras, la menace fait souvent effet : à Asnières, où le dispositif est également de vigueur, la mairie a observé un recul des retards de 15 % au bout de quelques semaines et de 30 % le mois suivant.