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J’ai souvent dit ici ma conviction que les acteurs locaux devaient être des participants essentiels de la lutte contre le réchauffement climatique et de la transition vers un nouveau modèle de vie collective.
La COP de Madrid ayant une fois de plus montré au monde entier que les dirigeants nationaux continuent de s’accrocher à un système productiviste qui ravage la planète, il y aura bien un moment où ils devront répondre de leurs actes, devant l’humanité et, espérons-le, devant la justice.
Les acteurs locaux avancent, eux
En attendant, il faut compter sur le local pour travailler sérieusement à la transition énergétique. La bonne nouvelle, c’est qu’on commence à y être : partout dans le monde, des maires, des gouverneurs, des élus locaux travaillent à des programmes parfois radicaux, et souvent ambitieux : zéro déchet, interdiction de la voiture, place du vélo, lutte contre la pollution atmosphérique, interdiction du plastique… les choses se font, parfois avec une grande ambition et pas que dans les pays dits développés.
Dans bien des cas, la révolution reste encore à faire. Et pour certains, elle promet d’être violente
Où en est-on en France ? Il est difficile de dresser un bilan global mais ceux qui agissent sont là. La campagne des municipales montre que la question de l’environnemental devient centrale, elle porte bien des programmes.
Les bons scores promis aux écologistes montrent également que la préoccupation est largement partagée par les citoyens. Mais dans bien des cas, la révolution reste encore à faire. Et pour certains, elle promet d’être violente.
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Nous n'avons plus le temps
Nouveaux contournements autoroutiers, urbanisme ultra-minéralisé, étalement urbain qui continue de ronger les terres agricoles, projets d’équipements commerciaux d’un autre âge, défense mordicus de la voiture au nom de la liberté individuelle, développement des stations de ski, projets d’agrandissement des aéroports… l’ancien monde, carboné, pollué, mercantile, productiviste et, disons-le, profondément inégalitaire, a encore ses croyants et ses pratiquants fanatiques.
Tous ne sont pas (plus) climatosceptiques, mais tous brandissent encore le développement, la consommation, la liberté individuelle, la science parfois, pour refuser de mettre en accord les actes et l’urgence climatique.
Les élus locaux peuvent participer à la création de cette alternative
Disons-le donc ici encore : il va falloir changer de modèle et nous n’avons plus le temps. Les élus locaux peuvent participer à la création de cette alternative. En réfléchissant à de nouveaux territoires, de nouvelles manières de faire, ils ne feront pas que lutter pour l’environnement. Ils mettront en place, car cela va irrémédiablement ensemble, davantage de démocratie, de vivre ensemble, de justice sociale, de solidarité des humains et des territoires… La planète en a autant besoin que celles et ceux qui y vivent.
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