André Vallini nommé secrétaire d'Etat à la Réforme territoriale

Christine Cathiard

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André Vallini nommé secrétaire d'Etat à la Réforme territoriale

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André Vallini, 57 ans, nommé mercredi secrétaire d'Etat à la Réforme territoriale, proche de François Hollande, est un spécialiste des questions de justice, sénateur de l'Isère depuis 2011 après avoir longtemps siégé à l'Assemblée nationale.
Dans ses nouvelles fonctions auprès de la ministre de la Décentralisation Marylise Lebranchu, il hérite d'un dossier ultra-sensible puisque Manuel Valls a proposé mardi de réduire de moitié le nombre de régions d'ici à 2017 et de supprimer les conseils départementaux à l'horizon 2021, suscitant déjà des levées de boucliers chez les élus. Il est lui-même président du conseil général de l'Isère.

Lot de consolation

Avocat de profession, André Vallini rêvait d'être garde des Sceaux et le portefeuille qui lui est confié fait figure de lot de consolation. Il s'était fait connaître du grand public en 2006 en présidant la commission d'enquête parlementaire sur le fiasco judiciaire d'Outreau. Après la remise en juin 2006 d'un rapport proposant une vaste réforme de la justice, il s'est affirmé comme le spécialiste de la justice au Parti socialiste. Il avait même été le M. Justice de la campagne du candidat socialiste en 2012.

Maire puis conseiller général

Né le 15 juillet 1956 à Tullins, à 30 kilomètres de Grenoble, d'un père entrepreneur en électricité d'origine italienne, André Vallini fait ses premiers pas en politique en tant qu'assistant parlementaire de Gisèle Halimi, avocate féministe, élue députée de l'Isère en 1981. A 29 ans il devient maire de sa ville natale après avoir quitté le barreau, puis conseiller général à 35 ans, et enfin député à 40 ans, en 1997. Arborant des lunettes rectangulaires à montures grises ou bleues selon son humeur, cet homme de haute stature, toujours élégamment vêtu, prend en 2001 la présidence du Conseil général de l'Isère, à la faveur du basculement à gauche du département. Sur le terrain, il est décrit comme un élu actif, proche de ses concitoyens, ne ménageant pas sa peine.

 "Bordel des années 30"

En 2011, il accepte de mener la liste de gauche de son département aux élections sénatoriales et quitte alors l'Assemblée nationale pour le Palais du Luxembourg. Un choix qu'il a semblé regretter deux mois plus tard quand il qualifie le Sénat de "bordel des années 30" où "il ne se passe rien", avant de se reprendre en jugeant que l'on y travaille plus profondément qu'à l'Assemblée. Depuis il a diversifié ses activités, participant activement aux travaux de la commission des Affaires étrangères et de la défense dont il est membre. En 2012, son parcours jusque là sans faute avait été éclaboussé par des démêlés judiciaires avec une ancienne collaboratrice l'accusant de licenciement abusif et harcèlement moral. L'affaire s'était conclue par par un accord à l'amiable.

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