Nagoya en octobre 2010 avait connu pour la première fois la volonté d'afficher des objectifs dits historiques.
La récente conférence d'Hyderabad en Inde aura permis d'aboutir à un premier accord financier pour protéger la biodiversité dans les pays en voie de développement.
Les pays présents (environ 180) se sont donc engagés à doubler leur aide à ces pays d'ici 2015 pour répondre aux objectifs de Nagoya : par exemple, le développement des aires terrestres protégées (17 % des aires totales), des aires maritimes protégées (10 % de toutes les aires marines et côtières) et la restauration des écosystèmes dégradés (au moins 15 % d'ici 2020).
Le montant du doublement se calculera à partir de la moyenne annuelle des financements sur la période 2006/2010 et il devrait être à la hauteur de 7 ou 8 milliards d'¤uros par an. Cependant, il y a une difficulté car tous les pays s'étaient engagés à faire cette évaluation juste après Nagoya. Ils ne seraient (pour l'instant) qu'une vingtaine à l'avoir réalisé. D'où l'idée que cette évaluation puisse être effective au plus tard à la prochaine conférence qui aura lieu en 2014 en Corée du Sud.
Si cet effort de financement (lorsqu'il sera effectif !) est une première historique sur le plan international, certains experts estiment que les besoins pour répondre aux 20 objectifs de Nagoya seraient 5 à 8 fois supérieurs !
Malgré tout, il y a eu un autre progrès à Hyderabad. Pour les zones protégées, plus d'une cinquantaine ont été identifiées comme sensibles en Europe, en Méditerranée, aux Caraïbes ou dans le Pacific.
C'est une première pierre dans l'élaboration d'un inventaire mondial des zones marines d'intérêt écologique et biologique.
Joël Graindorge, Directeur général des services techniques.