Les C2E seraient-ils remis en cause ? C'est apparemment ce que souhaite le président d'EDF. D'après lui, le dispositif est arrivé « aux limites de son efficacité. Nous pensions pouvoir faire des choses plus intelligentes ».
Il faut dire qu'EDF est un gros contributeur du dispositif en tant qu'obligé avec un coût de 300 millions par an. Et à partir de janvier 2014, on entrera dans la troisième phase avec un objectif global multiplié par 2,7 !
Ce contexte explique la montée au créneau d'EDF mais aussi de GDF Suez pour remettre en cause ce financement d'économies d'énergie, les négawatts. Le système est trop lourd sur le plan administratif (ce qui n'est pas faux) mais d'après eux, il n'a pas fait déclencher de travaux. Il les a juste accompagnés !
Ces messages seraient-ils entendus au ministère de l'Écologie ? Peut être, puisque la Ministre a évoqué « une remise à plat du système ». Mais ce dernier a quand même quelques partisans dont Pétrovex, la filiale pétrolière du groupe Auchan ou Siplec, son homologue chez Leclerc. Ils croient au système et en sa vertu car il oblige les opérateurs privés à rechercher et trouver des solutions. Et ils souhaitent qu'il soit beaucoup lieux connu des particuliers qui sont souvent victimes à leur niveau de certains grands obligés au travers de la labellisation des réseaux d'artisans.
Et il faudra rapidement arbitrer sur ce sujet puisque le plan de rénovation thermique des bâtiments doit être annoncé début 2013. Et lors de la conférence environnementale en septembre dernier, les C2E devaient être un des piliers de ce plan !
À moins que... les positions évoluent une fois de plus !
Joël Graindorge, Directeur général des services techniques.