Un sujet qui ne fait pas beaucoup débat dans la campagne présidentielle : le bilan du Grenelle de l'environnement.
Le Cese (Conseil économique, social et environnemental) vient de voter un avis sur le bilan qui vise à relancer une dynamique qui a tendance à s'essouffler « pour évoluer vers un modèle économique plus juste ».
Le Cese estime que l'atout principal du Grenelle est sa fameuse gouvernance à 5 (État, collectivités, acteurs environnementaux, patronat, syndicats) autour d'une même table.
Les difficultés de mise en oeuvre et la crise ont remis en cause des objectifs importants. Pour les transports par exemple, la part du fret non routier a baissé (11,3 % en 2010 contre 12,6 % en 2008), alors que le Grenelle affichait un taux de 25 % vers... 2012 !
Quatre recommandations ont donc été formulées :
- relancer la dynamique en s'appuyant sur l'éducation au développement durable, depuis la maternelle jusqu'à la fin de vie. La responsabilité sociale des entreprises (RSE) devrait être élargie à d'autres;
- revoir les modes de production et de consommation qui respectent mieux l'environnement: développer les énergies marines, une vraie filière photovoltaïque, une dépollution des navires, une agriculture moins polluante...
- un programme ambitieux pour les financements en réorientant les prélèvements existants. Supprimer les dépenses fiscales impactant l'environnement;
- enfin des priorités d'actions: changement climatique, biodiversité, risque pour la santé et l'environnement.
Un message fort sur le plan politique, mais sera-t-il entendu/écouté ?
Joël Graindorge, Directeur général des services techniques.