En ce début de semaine, le Conseil économique, social et environnemental se penche sur les discriminations à l'embauche dont son victimes les jeunes diplômés d'origine étrangère et sur la mixité des métiers et la ségrégation professionnelle. Détails.
Deux thèmes seront abordés cette semaine au
Conseil économique et social à Paris : mardi, zoom sur l’intégration des jeunes diplômés d’origine étrangère, et mercredi, auditions sur la question de la mixité des métiers et la ségrégation professionnelle.
Jeunes diplômés d’origine étrangère
S’il est une catégorie fortement concernée par les discriminations à l’embauche et qui ne sauraient reposer uniquement sur des problématiques purement sociales ou territoriales, c’est celle des jeunes, dont les
jeunes diplômés issus de l’immigration. Sous-représentés dans le monde de l’entreprise, ces derniers le sont encore plus dans les postes à responsabilité.Afin de refléter en son sein la composition de la société française, la Charte de la diversité a été rédigée en 2004, marquant la volonté des entreprises, au travers de la RSE, de se saisir de la question des discriminations liées aux origines. La diversité est apparue comme un atout au service de la performance économique autant qu’un élément de politique sociale voire sociétale.
En élargissant ses objectifs, cette Charte a perdu de son impact sur sa cible initiale.
L’étude dresse un bilan de cette Charte qui, en élargissant ses objectifs, a perdu de son impact sur sa cible initiale. Elle s’interroge sur la possibilité d’
améliorer la mesure de la diversité des origines dans les entreprises tout en s’inscrivant dans un cadre constitutionnel français très éloigné du modèle anglo-saxon.
(Plénière du 23 septembre, en direct à partir de 14h30) La mixité des métiers
Le gouvernement a souhaité que le CESE se saisisse de la question de mixité des métiers et de la ségrégation professionnelle. Il lui a confié le soin :- d'identifier les leviers de
mobilisation des branches professionnelles et des acteurs de l'entreprise pour que la question de la mixité professionnelle soit prise en compte de manière transversale et dans le cadre d'une réflexion à moyen terme sur la compétitivité de notre économie et de nos entreprises ;
- de proposer des actions de nature à agir sur
les causes de la non-mixité (équilibre des temps de vie et organisations de travail) qui puissent être ensuite expérimentées dans les entreprises, et en particulier dans le tissu des PME ;
- de proposer sur quelques secteurs d'activité particulièrement importants des stratégies intégrées qui permettraient à des entreprises de trouver auprès des acteurs de la formation initiale
des réponses à leurs besoins de recrutement ;
- d'examiner l'opportunité et les possibilités d'introduire des mécanismes d'incitations et/ou des dispositifs contraignants de manière à ce que la mixité professionnelle soit réellement incontournable.
(Auditions de Martin HIRSCH, Directeur général AP-HP, de Florence ROBINE, Directrice générale enseignement scolaire (DGESCO), de Françoise VOUILLOT, Maîtresse conférences INETOP-CNAM et François NOGUE, Directeur cohésion et RH – SNCF)