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Causes multiples
« Notre premier réflexe a été de passer des annonces dans des supports spécialisés traditionnels », indique Christine Le Saux. Des offres restées sans réponse… Elle a alors pris contact avec le Conseil départemental de l’Ordre des médecins (CDOM) pour chercher à comprendre d’où venait le problème.En cause ? Trois cents médecins de prévention partent à la retraite tous les ans, alors que seulement cent cinquante médecins sont formés à cette spécialité. Le numerus clausus serait également en cause, tout comme la féminisation de la profession, puisque les femmes médecins cherchent davantage des emplois à temps partiel. Enfin, à l’heure actuelle, les médecins n’ont pas de formation initiale à la prévention, au montage de projet ou au travail en collectivité ; ils connaissent donc peu ce mode d’exercice.Christine Le Saux entend bien profiter de la journée d’accueil des nouveaux médecins, organisée par le CDOM et à laquelle la collectivité est conviée, pour expliquer à ce public le métier de médecin dans la fonction publique territoriale.Solutions franco-françaises
Lors du salon de l’emploi public organisé en juin à Paris, le conseil général de la Savoie a été démarché par des chasseurs de têtes, qui lui ont proposé de recruter des médecins de la communauté européenne, notamment des pays de l’Est. « Nous n’avons pas donné suite à cette offre, précise Christine Le Saux. Nous préférons d’abord explorer toutes les solutions en France. » Elle prévoit d’ailleurs de contacter les départements limitrophes afin d’envisager le recrutement commun d’un médecin, ou alors de conventionner avec le centre de gestion afin qu’il mette à disposition un médecin dont les vacations seraient payées par la commune.Les médecins n’ont pas de formation initiale à la prévention, au montage de projet ou au travail en collectivité.Dernière idée : avoir recours à des médecins vacataires libéraux, payés à la consultation. « Cependant, ils ne pourront pas intervenir sur toutes les missions, car pour certains postes il nous faut vraiment des spécialistes. » Un recrutement qui s’avère urgent, puisque l’unique médecin de prévention part à la retraite début 2015.Avis aux intéressés.