terrasse de café parisien
© Danielle Bonardelle
Normes sanitaires, angoisse des consommateurs et des restaurateurs, les collectivités trouvent des solutions qu'elles annoncent provisoires. Agrandissement des terrasses sur la voie publique pour respecter les distances, allongement jusqu'à novembre de l'autorisation d'étalement, piétonnisation provisoire de certaines rues... après une concertation expresse avec les riverains (comme à Nantes) qui s'étaient peut-être habitués au calme !
Des mesures financières à géométrie variable
La mutualisation des terrasses entre différents cafés est même proposée dans certaines villes. Coté parking, la gratuité souvent mise en place pendant la crise, se poursuit parfois jusqu'à fin juin (effet municipales ?), mais c'est souvent le retour de la première heure gratuite qui prend le relais. La suppression de certaines places de stationnement devant des commerces pour mieux « gérer » les files d'attente est plus rare mais gagne du terrain.
Coté finances, la gratuité des droits de place est souvent annoncée. Voire, comme à Brive, des exonérations sur le versement transport, la taxe de séjour ou la taxe sur la publicité. Un fonds pour subventionner les travaux d’amélioration des locaux professionnels, notamment rendus nécessaires par les contraintes sanitaires (jusqu’à 5 000 euros à Brest Métropole) est souvent mis en place avec un partenariat à géométrie variable avec les régions.
Des idées parfois osées...
Toutes les idées sont sans doute bonnes à prendre même si certaines – sur fond de campagne électorale – sont pour le moins osées ! À Rennes, la représentante actuelle de l'opposition au conseil municipal a ainsi demandé « l’interdiction des manifestations en cœur de ville qui voit ses commerces, professions libérales et habitants souffrir depuis 4 ans des manifestations à répétition y compris dès le 11 mai ».
Il n'y a pas que les grands qui consomment et ont du mal à revenir. Au retour à l'école le 14 mai, les petits nantais apportaient leur repas froid pour le déjeuner. Mais, le 2 juin, la ville était prête pour assurer de nouveau ses repas qui resteront, malgré tout froids dans le respect des consignes sanitaires adoptées face à la crise du coronavirus… Mais, dans un objectif de solidarité, nous dit un communiqué de la ville, ceux-ci seront gratuits comme l’accueil périscolaire du temps de midi.
Le plan de soutien de la ville de Paris prévoit, lui, une exonération de six mois de loyers commerciaux pour les associations accueillies par les bailleurs sociaux (Paris Habitat, RIVP, Elogie-SIMP) et par la ville.