En clôture de la conférence environnementale, les participants ont affiché leur déception sur le manque de mesures concrètes alors qu'ils avaient salué le cap fixé par le Président lors de l'ouverture. Il faudra donc attendre quelques jours pour connaître la feuille de route des actions concrètes et surtout les moyens à mobiliser.
Malgré tout, un certain nombre de mesures se dessinent.
Une hausse de la TGAP sur les polluants atmosphériques est envisagée dès 2013, un objectif de 2 litres aux 100 km pour les véhicules d'ici 10 ans mais rien sur la fiscalité du diesel.
Du côté du BTP, des bonnes nouvelles avec le chantier « essentiel » de la rénovation thermique des bâtiments. Un guichet unique de la rénovation regroupant tous les organismes de financement sera institué. Le tiers-investisseur qui se rémunère sur les futures économies d'énergie sera créé.
Concernant la biodiversité, celle-ci s'est taillée une bonne place dans les annonces : une agence nationale dès 2013 (sur le modèle de l'Ademe) avec plusieurs chantiers : l'artificialisation des sols, un nouveau modèle agricole, la réduction des pesticides, la préservation de la biodiversité marine et bien entendu, les trames vertes et bleues (avec publication des textes début 2013).
L'énergie n'a pas été en reste avec l'annonce de la fermeture de Fessenheim, l'interdiction de la fracture hydraulique des gaz de schiste, l'annonce de la simplification administrative pour l'éolien (on peut rêver !) et le photovoltaïque ainsi que de nouvelles conditions économiques.
En revanche, la santé-environnement est la grande absente dans les annonces alors qu'un sondage réalisé avant la conférence avait montré que c'est la santé qui arrivait en tête des préoccupations des français pour plus de 50 % d'entre eux !...
Joël Graindorge, Directeur général des services techniques.