Alors que la prise en compte de l'écologie dans les politiques publiques continue de faire débat suite à l'éviction de Delphine Batho, le prochain rendez-vous qui va révéler les positions du gouvernement aura lieu les 20 et 21 septembre prochains. Il s'agit de la nouvelle conférence environnementale inscrite dans la feuille de route de la première conférence pour la transition écologique de septembre 2012.
Rappelons qu'afin de rendre compte de l'état d'avancement des différents chantiers, des tableaux de bord de mise en oeuvre sont régulièrement publiés par le ministère de l'écologie. Le dernier en date de mai dernier montre que parmi les 84 mesures répertoriées en septembre dernier, les deux tiers ont déjà été réalisés ou sont au moins en cours de réalisation. On citera par exemple le débat national sur la transition énergétique (avec ces hauts et ces bas !), l'engagement des travaux pour préparer la loi sur la biodiversité, l'ouverture du chantier de la fiscalité écologique (avec une forte pression des écologistes) et la mise en place d'une gouvernance environnementale rénovée avec la création annoncée du Conseil national de la transition écologique.
Dans le même temps, des indicateurs pertinents pour évaluer la façon dont les engagements environnementaux contribuent à dégager de la croissance économique et à conforter l'emploi ont été mis en place sur demande du Premier ministre. Les résultats devraient conforter ceux qui affirment qu'écologie et économie vont de pair. Entre 2004 et 2011, le tableau de bord montre que les emplois dans l'économie verte est en augmentation constante : 4,6 % par an en moyenne sur la période (pour les autres secteurs de l'économie, c'est seulement + 0,3%). Le secteur le plus dynamique est bien entendu celui des énergies renouvelables avec + 15,3 %. Par ailleurs, la balance commerciale de l'économie verte est positive contrairement à la balance commerciale totale.
Les prochains chantiers examinés lors de la conférence de septembre seront :
l'économie circulaire (recyclage et valorisation des déchets ; les circuits courts territorialisés) ;
les emplois de la transition écologique ;
la politique de l'eau ;
la biodiversité marine ;
l'éducation à l'environnement et au développement durable.
Ces nouveaux chantier ne devant pas occulter les autres grands chantiers déjà engagés, la rentrée risque d'être chaude !
Joël Graindorge, Directeur général des services techniques.