Déchets : Amorce passe au crible les risques sanitaires

La Rédaction

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Dans le domaine de la gestion des déchets, depuis la collecte jusqu'au traitement en passant par la valorisation, il existe des risques sanitaires réels mais il existe aussi des a priori ou des fantasmes.

Dans ce contexte, Amorce vient de publier une étude complète portant sur l'état de la connaissance sur ce sujet.

Pour la collecte et le tri, les professionnels sont confrontés à plusieurs polluants : poussières, gaz, composés organiques... Et les études démontrent la corrélation entre cette exposition et les troubles respiratoires ou des symptômes pseudo-grippaux. La pollution microbienne est probablement à associer à des troubles gastro-intestinaux. Mais pas de lien « avéré » avec des troubles respiratoires chroniques ou dermatologiques.

Concernant la valorisation organique, il n'y a pas d'étude sur la méthanisation.

En revanche, sur le compostage, il est démontré que l'inhalation de bioaérosols, de champignons (Aspergillus Fumagatus) entraîne des troubles respiratoires aigus. Des possibilités existent aussi sur les troubles digestifs ou cutanés. Côté riverains, peu de risque au-delà de cinquante mètres.

Quant aux incinérateurs, des études montrent de nombreux effets sanitaires (en particulier chez les riverains) sur les « anciens » incinérateurs. En revanche, avec les nouvelles règlementations sur les rejets, la situation a radicalement changé. Mais il est difficile de dire si dans 10 ou 15 ans, on ne trouvera pas de nouvelles molécules « à risques » dans les fumées ou les sols.

Pour les installations de stockage, c'est un peu la même conclusion pour les nouvelles installations. Les concentrations sont inférieures aux normes et aux valeurs trouvées en milieu urbain. Certaines études étrangères évoquent un possible effet avec des risques de cancers pour les riverains (mais pas pour les travailleurs !).

En définitive, des doutes et des interrogations qui démontrent que de nouvelles « études prospectives françaises doivent être encouragées et financées ».

Joël Graindorge, Directeur général des services techniques.

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