Dans le cadre de son remaniement de la législation sur les déchets d'ici 2014, la Commission européenne vient de publier un livre vert sur les risques sanitaires et environnementaux des déchets plastiques. Aucune réglementation spécifique ne les cible actuellement alors qu'ils causent des dégâts importants : les océans récupèrent en effet plus de 10 millions de tonnes de déchets plastiques par an.
Le document de 24 pages est ouvert à la consultation jusqu'à début juin.
Aujourd'hui, 51 % sont valorisés (30 % incinérés et 21 % recyclés). La marge de progrès pour réduire l'enfouissement (48 %) est donc importante.
S'ils ne sont pas (officiellement) classés dangereux, ils ne sont pas inertes non plus : grande proportion d'additifs chimiques, des polluants organiques persistants pouvant se fixer sur les fragments plastiques ingérés par la faune marine...
La Commission veut donc se fixer des objectifs à l'issue de la consultation. En particulier plusieurs catégories d'emballages devraient être mieux recyclés et valorisés.
Un contrôle plus strict des décharges permettrait de réduire la part se retrouvant dans les masses d'eau. Pourquoi pas une interdiction progressive de leur mise en décharge comme les biodéchets ?
Une autre piste serait de réduire les exportations illégales de D3E hors de l'Union (car ils comportent beaucoup de plastiques).
Enfin, l'interdiction des produits en plastique à usage unique est aussi recommandée, à l'image de ce qui est pratiqué dans certains pays pour les sacs de caisse.
Joël Graindorge, Directeur général des services techniques.