Construire un parc éolien à proximité d'un édifice classé au patrimoine mondial de l'humanité est impossible. On pouvait s'en douter mais les porteurs d'un projet de construction de 3 éoliennes ont penser qu'une distance de 22 km du mont saint Michel suffisait à rendre faisable une telle implantation. Ils ont surtout essayé de gagner de vitesse les deux régions Bretagne et Basse Normandie qui travaille actuellement sur l'établissement d'un périmètre de protection propre à rassurer l'UNESCO. Le risque était tout de même de voir le joyau normand quitter la prestigieuse liste mondiale. Mais cette affaire n'est pas un cas isolé. Tandis que celle-ci se termine, la basilique de Vézelay est également inquiétée par un même projet.
Sur ces deux affaires, les intérêts économico-écologiques se heurtent aux intérêts culturels et économico touristiques. Les communes concernées sont à chaque fois divisées en fonction des intérêts qu'elles tirent de l'impact touristique du site ou qu'elles pourraient tirer de l'implantation des éoliennes. Ces positionnements légitimes sont heureusement arbitrés par l'Etat qui s'appuie sur l'argument désormais bien rodé de risque de retrait de la liste de l'UNESCO pour s'opposer. D'autres projets semblent pourtant se dessiner malgré ce risque. Ils ont toute chance de connaitre la même issue.