Old bridge over between two big rocks
© Orlando Florin Rosu - Adobestock
Après l’Alsace (en fusion), les Hauts-de-Seine et les Yvelines dont les coopérations se développent depuis de nombreuses années, d’autres départements se mettent à réfléchir et à mettre en œuvre des actions communes.
Trente pistes de collaboration
Le président de l’Assemblée des départements de France (ADF), qui semble soutenir ces initiatives, était ainsi présent le 24 octobre dernier à une réunion commune entre la Loire et la Haute-Loire pour la signature d’un document commun : « trente pistes de collaboration déjà définies », dont certaines ont déjà démarré. Elles concernent des secteurs très variés : tourisme, culture et milieux naturels, sports (organisation commune du premier Swimrun en juin), agriculture, enfance, collèges, routes (coordination pour la viabilité hivernale, gestion des chaussées et ouvrages), action sociale, autonomie…
« Chaque fois qu’on pourra avoir quelque chose de mutualisé qui marchera mieux qu’en le faisant chacun de son côté, on le fera »
« Chaque fois qu’on pourra avoir quelque chose de mutualisé qui marchera mieux qu’en le faisant chacun de son côté, on le fera », a annoncé Georges Ziegler, président de la Loire. Commencé en 2017, le processus s’est accéléré avec la réalisation d’un portrait croisé de ces deux territoires par un cabinet de conseil. Ont suivi des réunions thématiques mêlant élus et agents, puis un séminaire interdépartemental en juillet au Puy-en-Velay.
Un contrepoids à une menace réelle
« Grâce à ce rapprochement, nous allons démontrer qu’on peut réaliser des économies d’échelle, libérer un potentiel de développement et d’investissement plus important et ceci en maintenant des services de qualité, des services humains, avec des agents qui sont à la portée de la population et qui dialoguent avec elle autrement qu’à travers un formulaire » poursuivait ce président.
Nous allons démontrer qu’on peut réaliser des économies d’échelle en maintenant des services de qualité
Et de préciser qu’il s’agit d’« un vrai contrepoids à une menace bien réelle ». À savoir des choix faits en Haut-Lieu et qui pourraient « aboutir à une disparition des départements ou à ne les considérer que comme des exécutants d’une politique uniformisée, élaborée par des cabinets et des élus hors-sol ». D’autres exemples plus modestes, peut-être, devraient suivre dans les Alpes et dans les Charentes, où les deux offices de tourisme viennent de fusionner. De là à en conclure que la « menace » paie… !