Alors que les discussions débutent à Doha, un groupe d'experts internationaux vient d'annoncer que sans une réorientation immédiate pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre, le réchauffement climatique sera de 4°C d'ici la fin du siècle !
Mais contenir le réchauffement climatique sous la barre des 2°C est encore possible si l'on agit vite, fort et longtemps.
Et Maria Van der Hoeven s'adresse à ce sujet aux négociateurs de Doha pour qu'ils entendent le message.
Mais, sur ce point, on est plutôt pessimiste ! Le Japon et la Chine restent sur leur position : aucune taxation sur les secteurs aériens et maritimes. La question des crédits carbone excédentaires accordés aux Pays de l'Est est aussi en situation de blocage. La Pologne veut absolument les conserver pour la deuxième période du Kyoto alors que le Brésil estime que cela va saboter définitivement la finance carbone.
Par ailleurs, pour le financement de l'aide à l'adaptation des pays en développement (atténuation de leurs émissions de GES), aucun des plus grands pays industrialisés ne veut s'engager sur leur demande : une période intermédiaire de 2010-2012 prévue à la hauteur de 30 milliards par an et une montée à 100 milliards par an à partir de 2020 (en passant par un engagement de 50 milliards en 2015). Or ce soutien financier est actuellement absent des documents de synthèse de la première semaine !
Mais au-delà de ces divergences, le premier accord urgent est un texte qui doit ouvrir la période Kyoto II. En effet, la première période d'engagement prendra fin le 31 décembre 2012 ! Sans cela, les mécanismes engagés (même s'ils sont déjà insuffisants) n'auront plus de base légale !
Joël Graindorge, Directeur général des services techniques.