La presse papier est en crise. Radio, télévision, et internet ne cessent de grignoter le fromage d'année en année. 2 à 3% par an, pas étonnant qu'à ce rythme les points de distribution ferment également à raison de 700 par an. A ces causes s'ajoutent des conditions de travail très contraintes par les horaires d'ouverture, très tôt le matin et le dimanche matin pour une rémunération relativement modeste. L'impossibilité pour ceux-ci de choisir les titres à distribuer sont aussi un problème qui altère l'intérêt du travail et génère une perte de dynamisme. En quoi les collectivités peuvent-elles être concernées par une conjoncture très sectorielle ?
Par le simple fait que ce type de commerce contribue à l'animation commerciale des quartiers. Elles peuvent mettre en place un dispositif de périmètres de sauvegarde institué par la loi du 2 août 2005 en faveur des PME et par laquelle les communes peuvent délimiter un "périmètre de sauvegarde du commerce d'artisanat de proximité". Dans cet espace urbain tout vendeur de fonds de commerce doit faire une déclaration préalable à la mairie qui peut, dans les deux mois, préempter et se porter acquéreuse du fonds de commerce qu'elle doit ensuite rétrocéder dans un délai d'un an à une entreprise chargée d'assurer la diversité commerciale ou artisanale du secteur concerné. Seul problème : les élus semblent parfois frileux à utiliser ce droit en raison du risque à ne pas retrouver rapidement un repreneur. Le problème est plus crucial encore dans les territoires ruraux où le magasin de journaux est un des derniers commerces. Le regroupement en commerces multi-opérationnels, capables d'assurer la vente de tabac, le dépôt de colis, les services administratifs dématérialisés, la poste et la distribution de la presse sont souvent la solution...Quand la commune n'est pas contrainte d'acheter les murs pour faciliter le maintien de cette activité.