Première intervention publique de la nouvelle ministre de l'Écologie et de l'énergie, Delphine Batho, lors d'un colloque national sur la biomasse organisé par le SER (Syndicat des énergies renouvelables).
La ministre a affirmé que les déceptions du Rio+20 n'avaient pas entamé la détermination du gouvernement à faire du développement des énergies renouvelables un axe fondamental de sa politique.
Pour elle, la biomasse représentant 50 % de la production française d'énergie renouvelable est stratégique non seulement pour son autonomie énergétique mais aussi pour la création d'emplois. Dans ce contexte, elle a indiqué que, dans le débat national sur la transition énergétique (prévu à la rentrée) qui débouchera sur une loi au premier semestre 2013, la biomasse devrait devenir une énergie majeure de notre « mix » énergétique.
Le même jour, FEE (le syndicat France énergie éolienne) qui vient de quitter le SER a lancé un appel au gouvernement pour que des mesures d'urgence soient prises en faveur de l'éolien. En premier lieu, il réclame la restauration d'un arrêté tarifaire. Mais au-delà, les récriminations significatives sont nombreuses : accès juste et équitable au réseau électrique, suppression du seuil de 5 éoliennes par parc, suppression des ZDE (Zone de développement éolien) qui font désormais double emploi avec les schémas régionaux, révision du classement ICPE, de la loi littoral, accélérations des instructions... et d'autres demandes !
Il faut dire que la puissance installée en éolien a baissé de 70 % au premier trimestre 2012 !...
Joël Graindorge, Directeur général des services techniques.