Le Year Book 2012 du Pnue (Programme des nations Unies pour l'environnement) rappelle que le sol contient 2 200 milliards de tonne de carbone, soit trois fois plus que le carbone dans l'atmosphère. Le sol est donc un très important puits de carbone pour la planète et les pratiques dénaturant les sols renforcent l'effet de serre. Le changement d'affectation des sols comme le drainage des tourbières ou la déforestation, l'urbanisation relâche du carbone dans l'atmosphère.
Sans un changement significatif de nos pratiques en agriculture ou dans l'urbanisation, ce sont (souligne le Pnue) 20 % des écosystèmes, des prairies ou des forêts des pays en développement qui pourraient disparaître.
D'ailleurs, au même moment, Bruxelles publie des rapports qui appellent à lutter contre la dégradation des sols. C'est d'une part le cas de « The state of soil in Europe » qui précise que, entre 1990 et 2000, 275 hectares de sols au moins ont été perdu chaque jour à cause de leur imperméabilisation. Ceci fait 1 000 km2 par an !
D'autre part, le rapport stratégique sur « la mise en oeuvre de la stratégie thématique en faveur de la protection de sols » propose quelques pistes pour la politique communautaire. Il précise que le Directive 2006 reste peu appliquée et qu'il faut renforcer la recherche et la surveillance des sols, se fixer des objectifs sur l'imperméabilisation des sols et inscrire cette préoccupation dans le prochain réexamen de la directive relative à l'évaluation des incidences sur l'environnement.
Bruxelles souhaite que les émissions de GES issues de cette utilisation des sols soient comptabilisées dans les engagements pris par l'Europe pour 2020 sur la lutte contre le changement climatique.
Joël Graindorge, Directeur général des services techniques.