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Les élus locaux se sont fait une spécialité de réclamer toujours plus d'argent… et d'autonomie. Pourtant, les finances locales vont plutôt bien,
Qu'elle soit à destination interne (élections à l’Association des maires de France) ou externe (élection présidentielle, ou le tour ce chauffe que sont les primaires ), la campagne des candidats a la même tonalité quand est abordé le thème des collectivités locales. En gros, ça donne : "l’État ne nous donne pas assez d'argent et met en cause notre sacro-sainte (et constitutionnelle) autonomie"…
Pourtant, à en croire l’analyse de la Banque postale (qui s’est installée dans le paysage communal comme l’expert en la matière, à la suite d’une banque à la faillite retentissante), la situation des collectivités est très favorable.
Les droits de mutation, qui gonflent à un point tel les trésoreries des collectivités que le « banquier » le trouve « à un niveau pas normal ».
Luc-Alain Vervisch, fin connaisseur des collectivités qui dirige désormais le service des études de cette banque, aligne dans une note de conjoncture parue début octobre une suite d’indicateurs extrêmement positifs, certes sans doute vu de l’œil du banquier mais quand même : une capacité d’autofinancement qui a retrouvé son niveau d’avant-crise, une épargne brute qui connaît une progression de plus de 10 % dans les départements et les communes, mais plus faible dans les régions et les EPCI, des collectivités qui continuent à s’endetter tout en ayant une capacité de désendettement inférieure à cinq ans… Sans compter les droits de mutation, qui gonflent à un point tel les trésoreries des collectivités que le désormais « banquier » le trouve « à un niveau pas normal ».
Bref, si on était un membre du gouvernement, en période non électorale, à la lecture de cette note, on ferait bien fi de toutes ces demandes de collectivités… dont la crédibilité s’effrite de plus en plus.