La fédération CGT des services publics, premier syndicat dans la Fonction publique territoriale, a averti jeudi les quelque 1,8 million d'agents concernés de "la grave menace que constitue pour eux le programme du FN". Dans un communiqué, baptisé "Front national=Front anti-territorial", le syndicat affirme qu'il est "de sa responsabilité d'alerter les usagers et agents des services publics territoriaux sur la grave menace que constitue pour eux le programme du FN".
Le FN est "un parti dangereux pour les services publics, la Fonction publique, leurs usagers, les fonctionnaires et agents publics, en particulier ceux de la Fonction publique territoriale", écrit le syndicat.
Se fondant sur des déclarations de la candidate frontiste Marine Le Pen, la CGT estime que "loin de rompre avec la politique de casse du service public menée par la droite ces dernières années, le FN prône son aggravation".
Le syndicat affirme notamment que le FN prône "des coupes sombres dans le financement des collectivités" et veut réduire massivement les effectifs des agents territoriaux qu'il considère "au mieux inutiles".
"Concernant la Fonction publique, le FN, c'est la politique Sarkozy en pire", estime la CGT.
Dans une démarche exceptionnelle, la centrale avait affirmé mardi qu'elle n'était "pas neutre" dans la présidentielle, et appelé à un "changement de politique", estimant que la réélection de Nicolas Sarkozy conduirait à de "nouveaux reculs sociaux".
La CGT avait également "renouvelé" son "opposition aux idées véhiculées par le Front national".
Au mois de janvier, une note du Cevipof (Centre de recherches politiques de Sciences-Po) signalait que les 5,3 millions de fonctionnaires, qui représentent près de 12% de l'électorat, choisiraient pour le deuxième tour le candidat PS François Hollande et Marine Le Pen s'ils étaient seuls à voter.
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