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Lors de son dernier congrès, le président du Syndicat des secrétaires généraux s’est fendu d’une tribune pour qualifier cette « idée reçue (trop) simpliste, ou raccourci électoraliste ".
Pour Stéphane Pintre, « la France est un pays qui cultive le statut. Alors que 80 % des salariés en possèdent un, les 20 % restants ne rêvent que d’une chose, c’est d’y parvenir ».
« La France est un pays qui cultive le statut. Alors que 80 % des salariés en possèdent un, les 20 % restants ne rêvent que d’y parvenir ».
De nombreux salariés bénéficient de conventions collectives avec neuf ou onze semaines de congés payés, d’autres avec treize, voire quatorze mois de salaire.
Un licenciement est-il forcément plus simple dans certaines structures privées ?
Certaines conventions collectives sont tout aussi protectrices que le statut de la fonction publique : qui ne connaît pas quelqu’un qui a pu négocier une rupture conventionnelle lucrative ?
La France est un pays qui rêve d’égalité, mais chacun regarde ailleurs. Et, il est faux de dire que le statut est rigide ; aujourd’hui, tout est possible : rémunérations à la performance, définition de parcours professionnels, plans de formation, sanctions disciplinaires, licenciement. Le statut n’est un carcan que pour ceux qui n’ont pas le courage de l’utiliser.
Il est devenu habituel de créer des controverses plutôt que de regarder les choses avec sérieux et prendre les problèmes les uns après les autres.
Dans ce débat, deux évidences s’imposent. D’une part, dans une société de l’instantanéité, il est plus facile de lancer des idées simples, voire simplistes, que de prendre le temps d’approfondir les sujets et de débattre du fond. D’autre part, il est devenu habituel de « monter » les gens les uns contre les autres et de créer des controverses plutôt que de regarder les choses avec sérieux et prendre les problèmes les uns après les autres ».