Imperméabilisation des sols : la Commission européenne tente de définir une politique

La Rédaction

Sujets relatifs :

La Commission européenne a publié le 12 avril dernier les « nouvelles lignes directives » qu'elle propose pour lutter contre l'imperméabilisation. Il faut rappeler que cette question a du mal à émerger au niveau de l'Europe. Ainsi, la directive cadre qui avait été proposée le 22 septembre 2006 n'a jamais pu être adoptée à cause du blocage de plusieurs états, notamment la France, l'Allemagne et le Royaume Uni.

Or, le constat de la Commission est clair « l'Europe est le continent le plus urbanisé de la planète ». Avec 1000 km2 supplémentaires par an affectés aux activités humaines, « nous aurons converti en 100 ans une superficie comparable à la France et l'Espagne réunies ».

Elle rappelle la menace d'un tel phénomène : diminution des terrains agricoles, de la biodiversité, risque d'inondation et raréfaction des ressources en eau, réchauffement climatique...

Les solutions sont « simples » même si elles sont difficiles à mettre en oeuvre : limiter l'étalement urbain (on en parle depuis de nombreuses années !), réhabiliter les friches industrielles, utiliser des matériaux perméables (à la place du ciment ou de l'asphalte), récupérer les eaux de pluie...

Pour ce faire, le document propose des exemples de politiques, de textes réglementaires, de programmes de financement, d'outils de planification ou d'informations...

Enfin, la Commission précise que « les politiques de financement en vigueur pour le développement des infrastructures font actuellement l'objet d'un examen approfondi, en vue de réduire les subventions susceptibles de favoriser une occupation des terres non durable et l'imperméabilisation des sols. La réduction de la part des frais d'urbanisme dans les budgets municipaux peut également contribuer à la planification à long terme ».

Bruxelles devrait présenter ces bonnes pratiques lors d'une conférence européenne sur ce sujet les 10 et 11 mai prochains.

Un rendez-vous à ne pas manquer !

Joël Graindorge, Directeur général des services techniques.

Recevez votre newsletter hebdo gratuitement

Nous vous recommandons

Éditorial : Les négateurs et ce qu’il faut en dire

Éditorial : Les négateurs et ce qu’il faut en dire

Il n'y a pas que ceux qui contestent l'origine anthropique du bouleversement climatique, qui nient la science,. Il y aussi ceux qui veulent nous faire croire qu'il vaudrait mieux pour tout le monde que la marche vers la décarbonations se...

Les territoriaux rentrent dans les Chambres et sortent dans la Cour

Les territoriaux rentrent dans les Chambres et sortent dans la Cour

Casinos : le Sénat est joueur

Casinos : le Sénat est joueur

Nos rues, nos hommes

Nos rues, nos hommes

Plus d'articles