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Article publié le 29 janvier 2019
Défis nombreux, ressources techniques et financières limitées, comment éviter la quadrature du cercle ? À la lumière des expériences évoquées dans ce dossier, quelques clés peuvent constituer l’ADN du cadre territorial périurbain et de la réussite des projets qu’il est amené à piloter pour le compte des élus. Au cœur de cette ADN, une marque de fabrique : expérimentations, nouveaux modes de faire et nouvelles formes de coopération.
S’approprier le projet de territoire par l’intelligence collective et la créativité
Pour traiter de problématiques complexes avec des moyens limités, les formats d’animation permettant les allers-retours entre les échelles de projet, entre la stratégie et l’opérationnel, sont à privilégier car ils permettent l’émergence et l’appropriation du projet de territoire.
À cet égard, la démarche « atelier des territoires », impulsée par l’État il y a une dizaine d’années, a valeur d’exemple. Elle a permis de tester localement, avec les acteurs de territoires très divers, les intuitions d’une stratégie préalablement esquissée, de les conforter par l’exemple et de les enrichir de la confrontation à la réalité du terrain. Ils ont ainsi eu valeur de démonstrateurs par leur caractère opérationnel.
Créer les conditions du passage à l’action et suppose, dans tous les cas, un leadership fort du cadre territorial
Créer les conditions du passage à l’action par des porteurs de projets
Une fois la stratégie arrêtée, le plus difficile est de faire en sorte que cette intelligence collective puisse s’inscrire dans la durée. Autrement dit, de mettre en œuvre les actions imaginées tout en préservant l’esprit « expérimental » de la démarche. La constitution de binômes de porteurs de projets par action, la constitution d’un comité de pilotage ad hoc ou l’accroche à un cadre institutionnel sont autant de voies qui peuvent, en fonction des contextes, créer les conditions du passage à l’action et qui supposent, dans tous les cas, un leadership fort du cadre territorial, en complémentarité de l’indispensable portage politique.
« Sortir du cadre » pour faciliter le dialogue entre la règle et le projet
Les territoires périurbains soulèvent régulièrement des problématiques complexes sur lesquelles la puissance publique se révèle souvent impuissante à agir avec ses moyens traditionnels. En pratique pourtant, de multiples initiatives et expérimentations sont à l’œuvre et s’inventent hors du cadre réglementaire et institutionnel traditionnel, souvent considéré comme un ensemble de contraintes empêchant d’agir.
Un « désir de projet » est le moteur indispensable pour mobiliser les acteurs dans la durée
Des interventions peu coûteuses ou temporaires en matière d’économie circulaire, de revitalisation commerciale des centres bourgs, ou de mobilité émergent de plus en plus dans les territoires périurbains et sont l’occasion d’apporter des réponses produisant un « désir de projet », moteur indispensable pour mobiliser les acteurs dans la durée. Mettre en place des choses rapides, peu chères et expérimentales, faire des tests, pour créer un désir de projet, en d’autres termes, sortir du cadre, cela représente à la fois une voie d’avenir et une responsabilité presque éthique du cadre territorial en milieu périurbain.