L'ancien maire UMP de Carcassonne, Gérard Larrat, a été renvoyé devant le tribunal correctionnel dans une affaire de fraude sur des procurations lors des élections municipales de 2008.
Six des sept autres personnes mises en examen dans ce dossier ont été renvoyées devant le tribunal.
Le juge d'instruction Marc Rivet du tribunal de grande instance d'Aix-en-Provence, où cette affaire avait été dépaysée, reproche à M. Larrat "d'avoir laissé inscrits sur la liste électorale de la commune une centaine d'électeurs" artificiellement domiciliés à Carcassonne, et d'avoir par ces "manoeuvres frauduleuses", "porté atteinte ou tenté de porter atteinte à la sincérité d'un scrutin" ou "changé ou tenté d'en changer les résultats".
M. Larrat avait été élu en mars 2008 avec 56 voix d'avance sur le socialiste Jean-Claude Pérez. En mai 2009, le Conseil d'Etat avait annulé l'élection et M. Pérez avait battu M. Larrat lors d'une nouvelle élection en septembre 2009.
Peu de temps après le premier scrutin, des électeurs de la commune avaient révélé que des procurations avaient été établies à leur insu. Une information judiciaire avait été ouverte le 8 avril 2008 à Carcassonne et le dossier avait été délocalisé à Aix un mois plus tard. M. Pérez avait porté plainte.
L'instruction a mis en évidence "un système de fraude" pour établir de fausses procurations, impliquant deux fonctionnaires de police de Carcassonne, un employé de mairie, un ancien adjoint - Jean Gimenez - et une ancienne collaboratrice du maire - Martine Tronc - et enfin un gérant de sociétés, renvoyés tous les six devant le tribunal.
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