L'ONEMA (Office national de l'eau et des milieux aquatiques) a fait l'objet de nombreuses critiques ces derniers jours, notamment celles de la Cour des comptes qui a pointé de nombreux dysfonctionnements internes.
« Absence de fiabilité des comptes, budget mal maîtrisé sans procédure formalisée d'engagement de la dépense, sous-traitances non déclarées... » autant de commentaires qui laissent perplexes même s'ils se basent sur des observations jugées « anciennes » par la Directrice générale Élisabeth Dupont-Kerlan.
Il faut quand même savoir que l'ONEMA fait l'objet d'une plainte de la part du SNE-FSU (Syndicat national de l'environnement) pour des fraudes commises lors d'appels d'offres : « fausses facturations, conflits d'intérêts, délits de favoritisme, faux et usages de faux... » seraient sur la sellette mais tant que le jugement n'est pas prononcé, la présomption d'innocence est de règle.
Certains estiment aussi que l'intégration précipitée du Conseil supérieur de la pêche dans l'ONEMA lors de sa création a conduit à un manque criant de moyens sur le terrain. Ce qui se traduit par un nombre d'actes (constats de délits, procès verbaux...) très faible (3 000 en 2011).
À cela, il faut ajouter que certains membres du Comité national de l'eau estiment que les informations rassemblées au sein du SIEau (Système d'informations sur l'eau), informations dont la collecte est une mission essentielle de l'Office, ne sont pas fiables et de fait sont inopérantes.
Dans ce contexte, le Ministère de l'écologie assure que le dossier de l'ONEMA sera à l'ordre du jour de la prochaine conférence environnementale de... septembre 2013 !
Joël Graindorge, Directeur général des services techniques.