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Les bureaux individuels fermés "ne concernent plus qu'un tiers de la population"Ces résultats surviennent alors que les bureaux individuels fermés "ne concernent plus qu'un tiers de la population", relève Mme Bedeau. Seuls 33% des actifs travaillent dans ce type de bureaux (-7 points par rapport à 2011). Et ce sont surtout des cadres supérieurs, dit-elle.A l'inverse, les bureaux collectifs gagnent du terrain (66%, + 6 points). Dans le détail, les bureaux regroupant 2 à 4 personnes concernent 38% des sondés et les "open space" 17% (+ 3 points). En outre, indique l'enquête, une tendance se développe consistant à ne pas avoir de bureau attitré (11%, soit + 6 points).
L'efficacité et la motivation en jeu
La principale source de gêne évoquée par les salariés est celle des "nuisances sonores dues à des personnes", c'est-à-dire les coups de fils et autres conversations des voisins de bureau: elle est citée par 52% des actifs, en hausse de 18 points sur deux ans.Les problèmes de température et de climatisation arrivent ensuite, cités par 47% des sondés (+14 points). Près de la moitié des salariés évoquent aussi des problèmes d'attention liés à la circulation des personnes (44%), des problèmes de place pour le rangement (38%) ou encore des sièges de bureau inconfortables (31%) et des problèmes d'éclairage (26%). Tous ces points sont en nette progression.Comment s'isoler ?
Dans le même temps, les actifs se plaignent davantage de ne pas pouvoir s'isoler, avec seulement 51% de satisfaits (-9 points), ou de ne pas pouvoir se détendre (49%, -7 points) ou se restaurer (56%, -11 points).Interrogés sur ce qui peut nuire à leur santé, 41% évoquent la durée quotidienne de travail sur écran qui dépasse 6 heures par jour pour 49% d'entre eux, devant la température (37%), leur siège (33%) et le niveau sonore (31%).Parmi les principaux maux cités par les salariés, viennent d'abord les douleurs au dos (59%), aux yeux (35%), à la nuque (35%) puis à la tête (34%).Efficacité et motivation
Les salariés font aussi de plus en plus le lien entre l'espace de travail et leur efficacité ou motivation. Ces deux éléments sont jugés importants par plus de huit salariés sur dix et gagnent respectivement 9 et 11 points.Or, 39% des sondés estiment que leur employeur n'accorde pas assez d'importance à l'aménagement de l'espace de travail, une proportion qui grimpe à 56% chez ceux qui travaillent en "open space".L'étude a été réalisée entre le 23 septembre et le 13 octobre, auprès d'un échantillon de 1.208 actifs travaillant dans un bureau, issu d'un échantillon représentatif de 5.000 personnes, selon la méthode des quotas.