La campagne présidentielle 2012 est marquée par le « fact cheking ».
Derrière ce vocabulaire barbare, se cache une « vérification » permanente de toutes les propositions avancées par les candidats. La chaîne I télé et le site d'information « Owni » s'en donnent à coeur joie. Tous les jours, ils notent la crédibilité des annonces faites.
Sur le site dédié (pompeusement nommé « le véritomètre »), la fiabilité de chacun est évaluée par des pourcentages abscons, un peu comme la qualité des voitures dans les pages d'Autoplus...
La campagne présidentielle 2012, c'est aussi le triomphe de Twitter, le réseau de micro-blogging qui transforme les électeurs en commentateurs politiques low-cost.
Je ne sais pas si vous avez déjà suivi un débat télévisé en gardant un oeil sur Twitter, mais franchement, c'est une expérience à faire. Des milliers de messages plus ou moins intéressants viennent compléter ou contredire les propos des politiques. Lors du débat entre Hollande et Copé, j'avais l'impression de me trouver dans un stade en furie, plein de hooligans venus pour le bruit et la fureur plutôt que pour le match.
Entre fact checking permanent et Twitter éructant, la communication politique « classique » a du mal à se faire entendre. Affiches, sites web, slogans, tout est disséqué et raillé...
Honnêtement, cela m'amuse bien pour l'instant, mais je n'ai qu'une crainte : c'est que le mouvement ne s'arrête pas et que les prochaines cibles... se trouvent du côté des collectivités locales.
Imaginez les conseils municipaux, le propos de nos élus et nos campagnes de communication passés au tamis de milliers « d'experts » autant autoproclamés que déchaînés...
Je ne sais pas pour vous, mais personnellement, je ne suis pas sûr d'avoir les nerfs assez solides pour suivre le mouvement !