Si le projet de Silvère Mercier s'avérait juridiquement jouable, il constituerait un beau pied de nez aux lobbies des industries culturelles ! S'appuyant sur un billet de Lionel Maurel, il propose une lecture assez inattendue de la loi sur la copie privée, dont l'une des dispositions-phares (la nécessaire licéité de la source) permettrait d'organiser en toute légalité des "copy-parties" en bibliothèque.
Les documents mis à disposition dans les bibliothèques présentant avec certitude cette caractéristique, rien ne semble s'opposer à ce que les usagers des bibliothèques copient les documents empruntés de façon tout à fait légale. Cette porte entrebâillée par la loi pourrait donner l'occasion aux bibliothèques d'organiser des copy-parties à vertus pédagogiques : copier, oui, mais pas n'importe comment et dans un certain état d'esprit, celui du partage. N'hésitez pas à prolonger la lecture du billet par celle des commentaires, qui viennent apporter d'intéressantes précisions sur les aspects juridiques du projet.
A lire également :
- "Les bibliothèques, pirates de la copie privée ?", Sophian Fanen, Ecrans.
- "Une société est-elle possible sans copie ?", florilège des réponses apportées par les étudiants d'Olivier Ertzscheid, Affordance.
- "DRM, éditeurs et bibliothèques : l'équation insurmontable ?", Léa Lavagen, ActuaLitté.