ACTU_cambon-reconnaissance.faciale
Il y a quelques dizaines d’années, l’installation des caméras de vidéosurveillance suscitait un tollé ! Aujourd’hui, elles sont demandées dans le moindre village et subventionnées par l’État (au titre des fonds de prévention de la délinquance - FIPD). Nombre de villes collaborent activement avec les services de police nationale pour visionner les bandes récentes en cas « d’événement ».
Nice a montré l'exemple
Aujourd’hui, un cap supplémentaire est franchi avec une première installation, auto-revendiquée par la ville de Nice, d’un dispositif de reconnaissance faciale. Six caméras de vidéosurveillance ont été mobilisées pour identifier dans la foule, à partir de leur photo, des personnes dites « d’intérêt » : enfants égarés, personnes âgées vulnérables ou individus recherchés dans le cadre du carnaval. La Cnil, consultée, répond que depuis la loi de mai 2018, les dispositifs biométriques ne sont plus soumis à son autorisation préalable.
La Cnil, consultée, répond que depuis la loi de mai 2018, les dispositifs biométriques ne sont plus soumis à son autorisation préalable
Ce dispositif semble promis à un bel avenir avec déjà une intéressée de poids, Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, qui aimerait tester la reconnaissance faciale dans les transports en commun au nom de la « sécurité antiterroriste », avec des caméras installées à l’entrée des gares RER et métro.
Un dispositif plus performant... en principe
Les fabricants de matériel se frottent les mains et tentent de lever les scepticismes en affirmant, par exemple, qu’il est possible de reconnaître quelqu’un même si la photo a trente ans ou encore de reconnaître une personne passant de profil près d’une caméra, même si la photo fournie est de face.
Pour le carnaval de Nice, il vous suffira de mettre un masque d’un individu non déclaré d’intérêt (Mickey, Macron, Trump… au choix) ou d’opter pour le désormais sweat à capuche avec masque antipollution et lunettes de soleil pour échapper à toute identification. Car la délinquance sait aussi s’adapter, nous confiait, récemment un policier !