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Comment vous est venue l’idée de Comm’une opportunité ?
L’idée vient d’un projet personnel au départ, celui de quitter Paris avec mon conjoint. Lui avait en plus le souhait d’ouvrir un concept store. En réfléchissant à notre destination, je me suis rendu compte qu’il aurait été pertinent d’avoir une plateforme internet où publier ce projet d’entreprise, pour qu’un territoire puisse nous répondre, « votre projet nous intéresse ». Cela permet d’élargir le périmètre d’implantation possible, de découvrir de nouvelles communes. C’est ce qui se passe sur le site de Comm’une opportunité aujourd’hui. Des porteurs de projet postent leurs idées et définissent le périmètre géographique qu’ils ciblent, ville, département, ou région. Ils peuvent aussi proposer leur projet pour la France entière. De leur côté, les collectivités publient leurs besoins pour leur territoire.
« Nous cherchons en priorité des projets avec un engagement citoyen »
Quels types de projets recevez-vous ?
Nous cherchons en priorité des projets avec un engagement citoyen, émanant de personnes qui veulent avoir un impact pérenne sur un territoire. Nous en présentons plusieurs sur la plateforme : des projets d’épicerie solidaires et équitables, un projet de guinguette mobile qui propose de faire le tour des villages qui n’ont plus de bars… C’est le genre d’idées que nous aimons accueillir. J’ai vécu en Ile-de-France mais j’ai mes attaches dans un petit village normand où tous les commerces sont à vendre. Aussi, la revitalisation des petits territoires me tient à cœur et fait partie intégrante du projet.
« Le porteur de projet idéal, c’est le banquier parisien qui décide de créer sa boulangerie bio à la campagne ! »
Comment vous y prenez-vous pour attirer des projets citoyens ?
Notre communication est dirigée vers ce type de projets et nous sommes nous-mêmes une entreprise de l’économie sociale et solidaire. Le porteur de projet idéal, c’est le banquier parisien qui décide de créer sa boulangerie bio à la campagne ! Et qui, en venant s’installer avec sa famille, participe à la redynamisation du territoire, offre un nouveau service, scolarise ses enfants à l’école, consomme local… Toutefois, nous recevons aussi des projets d’entreprises ou de start-up classiques qui veulent s’implanter pour développer leur activité. Nous réfléchissons à une nouvelle offre qui pourrait convenir à ces acteurs.
« Les collectivités publient des annonces très pragmatiques, ce qui crée parfois un petit décalage avec des projets très originaux »
Est-ce que les besoins exprimés par les territoires correspondent aux projets que vous recevez ?
Les collectivités publient des annonces très pragmatiques, ce qui crée parfois un petit décalage avec des projets très originaux que nous pouvons recevoir, mais les deux parties finissent par se retrouver. Par exemple, une commune va publier une annonce traditionnelle pour trouver un repreneur pour un café, et elle pourra recevoir la réponse d’un porteur de projet qui souhaite développer un bar à tapas, avec l’organisation de soirées à thèmes pour créer du lien.
Comment vous positionnez-vous par rapport aux acteurs classiques du développement d’un territoire, CCI, associations dédiées ?
La plateforme met en contact les porteurs de projet avec les services de développement économique du territoire, qui ensuite les invite à se rapprocher des CCI, chambres de métiers et de tous les autres interlocuteurs utiles. Nous nous définissons comme une petite marche entre le projet et sa concrétisation dans un territoire.