Laurent Bosetti : A1, une revue contributive pour le premier arrondissement de Lyon

Marjolaine Koch
Laurent Bosetti : A1, une revue contributive pour le premier arrondissement de Lyon

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© A1

Le Premier arrondissement de la ville de Lyon s'est doté d'un outil de communication original : une revue contributive, dans laquelle les habitants prennent la plume. Le premier numéro est sorti en décembre 2015. Interview de Laurent Bosetti, le DGS de la mairie d’arrondissement.

Comment a démarré ce projet de revue ?

C'est l'une des premières commandes des élus à mon arrivée : ils souhaitaient réaliser un magazine d'arrondissement, mais qui soit pas une revue convenue. L'exigence de la maire, Nathalie Perrin-Gilbert, était de changer de l'écriture assez lissée des chargés de communication. En les aidant à formaliser le cahier des charges, l'équipe s'est tournée vers un magazine écrit par les habitants, qui ne soit pas relié à l'actualité, car cette partie-là est déjà traitée par d'autres sources comme le magazine de Lyon, le Progrès, les réseaux sociaux, le site de la ville...

Pour une revue de 20 pages tirée à 7000 exemplaires, nous avons un budget de 8.500€ TTC par numéro (conception et impression).

Cette demande posait la question de la périodicité, car faire écrire les habitants demande un accompagnement rédactionnel, et donc du temps. Aussi, nous sommes partis sur la publication de trois numéros par an. Il y avait aussi une raison matérielle concrète à cela : un budget restreint. Pour une revue de 20 pages tirée à 7000 exemplaires, nous avons un budget de 8.500€ TTC par numéro (conception et impression).

Quelles étapes ont été nécessaires pour le concrétiser ?

Les élus ont choisi volontairement une thématique large pour le premier numéro, la mise à l'honneur des habitants. Les prochains numéros seront plus anglés, par exemple en mai, ils poseront la question de l’alimentation en ville. Mais pour le lancement, l'idée était de faire un numéro dans lequel les habitants se reconnaissent.

Pour le lancement de la revue, l'idée était de faire un numéro dans lequel les habitants se reconnaissent.

Comme nous sommes un arrondissement marqué culturellement, les artistes ont été intégrés à son élaboration, en faisant travailler des photographes locaux, en choisissant une mise en page soignée. C'est une agence extérieure qui prend en charge la proposition des sujets aux habitants et qui les accompagne dans le rédactionnel, soit en réalisant une interview pour ceux qui le préfèrent, soit en les aidant à rédiger un article clair et attrayant.

La particularité de la revue tient aussi au rédacteur en chef désigné pour chaque numéro...

La composition du comité de rédaction peut sembler assez classique, aux côtés du maire, nous retrouvons Marwan Martelli, conseiller délégué à l'information et les collègues du cabinet, Guillaume Dupeyron et Katia Soittoux, qui ont pris le relais après les démarches de consultation des agences. En fonction des thématiques, d'autres adjoints rejoindront ponctuellement l'équipe. Mais la ligne directrice consiste en effet à confier les rênes à un rédacteur en chef invité, capable de se positionner sur le sujet, en étant force de proposition. Ce ne sera pas forcément une personne attendue à nos côtés, les élus ne regardent pas la couleur politique de l'invité.

Les politiques sont juste présents d'une autre manière, au sein d'un dossier « grand angle » placé au cœur du magazine.

Pour autant, même s'il n'y a pas d'édito du maire, cette revue n'exclut pas le politique. Les politiques sont juste présents d'une autre manière, au sein d'un dossier « grand angle » placé au cœur du magazine. Même les codes pour les tribunes de l'opposition sont cassés, elles ne sont plus entassées en fin de revue mais disséminées, valorisées par des cases colorées au fil des pages. Voilà l'idée : ce n'est pas un journal apolitique, c'est simplement un journal qui comporte plus de points de vue.

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