Gaengenviertel_Hambourg
© Ang
Londres, 3e ville d’Europe
Première étape du documentaire : Londres avec 8 millions d’habitants. Rencontre avec Martin Powell, qui travaille pour Siemens, au sein du pôle développement urbain. Siemens a créé « infrastructures et villes » : il travaille avec les municipalités pour organiser les réseaux de transport, énergie, eaux usées, économie…. « Les budgets des villes sont en général limités. Le but est de les optimiser afin d’améliorer la qualité de vie des habitants » explique-t-il. Ils étudient les grandes tendances et proposent des « solutions » aux principaux problèmes des grandes villes.L’avenir des villes tel qu’il l’expose n’est pas radieux : pauvreté, désordres humains…etc. Des solutions laissées selon lui aux experts et non aux habitants. C’est la municipalité et les entreprises qui doivent « donner les solutions. A l’avenir l’habitat sera sa propre petite centrale électrique » donne-t-il pour exemple.Il consulte le maire, son cabinet, les services. La gestion du trafic urbain. 2500 caméras qui surveillent la circulation. C’est siemens qui fournit le système de contrôle des feux tricolores à Londres. Chaque véhicule est sous surveillance. « Londres est une ville qui dépend de la bonne santé de ses centres d’affaires ».En effet, la troisième ville d’Europe est en concurrence avec d’autres. Singapour notamment qui réduit les taxes, et améliore son cadre de vie afin d’attirer les centres d’affaires installés à Londres. Objectif de la ville : rester vigilante face à cette concurrence. Et offrir un lieu de vie idéal pour ses habitants…et ses centres d’affaires.Voies de communication rapides et sures et mobilité verte : investissement d’un milliard d’euros pour cela. Le maire de Londres veut aussi réduire de 60% les émissions de CO2 d’ici 2025, 60 milliards d’euros : comment faire si ce n’est inciter les entreprises à venir investir dans la ville ?Le plus grand bidonville d’Europe à Madrid
Autre image, autre lieu. La Cañada Realest un chemin boueux et cabossé, sans égout ni trottoir. Elle se situe à 20 km du centre-ville de Madrid : le long de l’autoroute, un long bidonville sur 15 km de long et large de 30 mètres. Autrefois cette bande de terre était un chemin de commerce : migrants africains et Espagnols sans emploi s’y sont installés, 10 000 habitants dans un grand vide juridique, plaque tournante de la drogue aujourd’hui. Ceux qui n’ont plus les moyens de vivre en ville viennent s’installer ici : comme cette famille avec des enfants en bas âge. Une famille marocaine. Mohamed Raji est le père, les habitants ont bricolé des raccordements aux réseaux, sans payer. Sur la CañadaReal, autoproclamée "plus grand bidonville d'Europe du Sud", vivent 7 725 personnes, selon le recensement officiel réalisé en 2011 par les trois communes qu'elle traverse (Madrid, Rivas et Coslada) – sans doute davantage. Apres 30 ans de tolérance, la municipalité veut frapper un grand coup, occupants jetés à la rue avec destruction des habitats illégaux.Loger les pauvres en ville : en Allemagne aussi
Une question qui existe aussi en Allemagne : apprentis, retraités, chômeurs qui veulent des loyers accessibles et manifestent dans la rue. Un grand mouvement pour le droit à la ville s’est constitué : il n’y a pas assez de logements sociaux se plaignent-ils, comme à Hambourg. Des quartiers populaires, les pauvres évincés de ces quartiers. Exemple du Gaengeviertel, qui s’autogère en coopérative. C’est la coopérative qui négocie avec la municipalité.