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Côté communal, la satisfaction est palpable : la décision était « totalement arbitraire, sans consultation ».Côté communal, la satisfaction est palpable : « Nous sommes satisfaits du retrait de cette mesure pour 2015 », qui découlait d’une « décision totalement arbitraire, sans consultation », a assuré le 18 septembre 2014 Alain Lesturgez, directeur général de la Fédération nationale des communes forestières (Fncofor), à l’issue d’une réunion avec le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, et le président de l’ONF, Jean-Yves Caullet.
L’inquiétude des employés de l’ONF
Dans un premier temps, le gouvernement envisageait d’économiser 50 millions d’euros sur trois ans, en augmentant les contributions payées par les communes au budget de l’ONF, qui est chargé d’entretenir les espaces forestiers publics du pays. Une hausse significative : les taxes à l’hectare seraient ainsi passées de 2 à 14 euros pour chaque hectare géré. Une mesure d’autant plus injuste que 70 % des communes forestières ne tirent aucun bénéfice de la forêt. « Cette taxe supplémentaire est insupportable pour de petites communes, qui ont par exemple du mal à couvrir le coût de la défense incendie », assurait le 10 septembre à la Gazette des communes un conseiller de la Fncofor.La mesure est d’autant plus injuste que 70 % des communes forestières ne tirent aucun bénéfice de la forêt.Jean-Yves Caullet se réjouit que « le cercle vicieux qui aurait découlé du transfert des charges de l’État vers les communes forestières ait été évité ». Au sein même de l’ONF, certains employés avaient exprimé leurs craintes de représailles des communes, retirant la gestion de leurs forêts à l’ONF et entraînant donc des suppressions d’emploi. D’ailleurs, avant même cette réunion de conciliation, le principal syndicat de l’ONF avait appelé à une mobilisation le 25 septembre.
Si le marché du bois se redresse…
Si Stéphane Le Foll a accepté de faire un pas en direction d’un compromis, c’est aussi parce qu’il disposait d’un atout majeur en main : l’État ne versera pas en 2015 la dotation de 20 millions d’euros dont avait bénéficié l’ONF en 2014.Si Stéphane Le Foll a accepté un compromis, c’est aussi parce que l’État ne versera pas à l’ONF la dotation de 20 millions en 2015.Un donnant-donnant gagnant que M. Caullet justifie : « Compte tenu de l’évolution du marché du bois, qui s’est un peu redressé, cette surdotation n’apparaît pas indispensable. C’est un effort acceptable, estime-t-il. L’ONF se contentera de recevoir 10 millions d’euros de la part de l’État l’an prochain, comme contribution à sa mission d’intérêt général ».