Le plan d’action pour relancer l’attractivité de la fonction publique

« L’attractivité de la fonction publique est ma première priorité. C’est le grand chantier de cette année 2023 », a déclaré le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Stanislas Guerini, le 1er février. Pour rappel, 50 000 emplois seraient actuellement non pourvus dans les trois versants de la fonction publique. En outre, le ministre a souligné que « les candidats aux concours sont deux fois moins nombreux qu’il y a dix ans ». Il a ainsi dessiné un plan d’action destiné à « mieux valoriser les agents, leur travail, et leurs compétences ».

Selon lui, il faut diversifier davantage les profils et les talents qui choisissent le service public. Il conviendrait donc de repenser la question des concours pour en faire une voie d’accès dans une logique professionnalisante et non « comme une suite d’épreuves théoriques qui comportent parfois des biais sociaux, culturels, de genre qui peuvent éloigner de la fonction publique des profils dont on a incroyablement besoin aujourd’hui ». Le ministre entend aussi privilégier l’apprentissage pour qu’il devienne une réelle voie d’entrée dans la fonction publique.

Stanislas Guerini a souligné que « les candidats aux concours sont deux fois moins nombreux qu’il y a dix ans »

Par ailleurs, il souhaite que la « clé d’entrée dans la fonction publique soit davantage celle des métiers et des univers professionnels que des spécificités statutaires de tel ou tel ». De plus, selon lui, lorsqu’on regarde « le concret des rémunérations, la portabilité des droits, l’impression est plutôt que tout est fait pour dissuader les agents d’être mobiles ». En outre, pour le ministre, la formation professionnelle doit être un « accélérateur de carrières ».

Enfin, il souhaite une remise à plat de la question des rémunérations et récompenser aussi l’engagement et la performance, individuels et collectifs. Enfin, il est question d’améliorer les conditions de travail (« droit à l’erreur des agents », numérique…).