Il ne vous a pas échappé que le tourisme n'a pas été la priorité des priorités au cours des années passées. Le sera-t-il dans le futur ? Pour être perçu à la valeur de son juste poids, le tourisme s'organise pour être entendu par les candidats et éventuellement pris en compte dans leurs programmes respectifs.
RN2D vient de publier un programme en 12 ambitions histoire d'inspirer ceux des candidats (tous ?) qui n'auraient pas encore vu l'importance de cette économie. Et de rappeller qu'en France, le tourisme souffre étrangement d'un déficit de reconnaissance et pourrait bénéficier d'une meilleure reconnaissance nationale. Il représente pourtant 6,4 % du PIB (contre 3,5 % pour l'agriculture et l'industrie agro alimentaire et 1 % pour l'industrie automobile) et 1,8 millions d'emplois directs et indirects, soit 11 % de la population active.
Le document insiste notamment sur la nécessité de "créer un ministère du Tourisme, rattaché au Premier ministre, pilotant un fonds d'intervention touristique, affecté à des projets d'envergure nationale", alors que le secteur relève actuellement d'un secrétariat d'Etat multi-tâches (Commerce, Artisanat, Petites et Moyennes entreprises, Tourisme, Services, Professions Libérales et Consommation), rattaché au ministère de l'Economie. De son côté, le SNAV travaille aussi à l'élaboration d'un document de synthèse qui sera envoyé d'ici une quinzaine de jours aux principaux candidats. "Georges Colson a sollicité l'ensemble des élus du SNAV sur les propositions à faire pour le secteur du tourisme. La principale étant d'avoir un ministère à part entière ou au moins un secrétariat d'Etat avec un vrai budget et une réelle volonté politique", explique Jean-Marc Rozé, secrétaire général délégué du syndicat rapporte l'Echo Touristique. D'inconnu au bataillon des enjeux économiques, le tourisme sera-t-il enfin considéré ? C'est tout le mal que nous nous souhaitons dans ce mois de février où les stations de sports d'hiver connaissent un vif succès mais aussi des questionnements de consommateurs sur la cherté des prestations. Partir est toujours une intention, séjourner est une toute autre réalité dans la France de ce début 2012. La crise profite cependant à d'autres comme les parcs de loisirs dont les résultats sont excellents. Attention, ça va cacher une petite hausse de la TVA ou une taxe spécifique ! Allez, bonne quinzaine les touristophiles.