Il y a deux ans jour pour jour, un violent séisme, suivi d'un tsunami de plus de 10 mètres ont frappé la côte est du Japon. Bilan : 19 000 morts et disparus, une catastrophe nucléaire dont le pays paiera les conséquences pendant de très nombreuses années, 1 million de maisons détruites, et encore 315 000 réfugiés. A l'heure où l'on déblaye encore les millions de tonnes de débris, on pense bien entendu déjà à reconstruire.
La reconstruction, ce rocher de Sisyphe nippon, un mot qui à lui seul définit l'histoire plusieurs fois millénaire de l'Archipel... Ce qu'entreprend aujourd'hui la communauté scientifique s'inscrit dans la plus pure tradition japonaise d'apprentissage par l'expérience et la résolution de problème. 100 000 photos et vidéos amateurs du tsunami du 11 mars 2011 ont été collectées et archivées. Il s'agit non seulement d'en conserver la mémoire, mais aussi d'aider à reconstruire certains bâtiments à l'identique ou d'améliorer les dispositifs de protection contre les séismes et tsunamis (notamment les digues). Pour cela, des images des lieux avant la catastrophe ont également été collectées.
Il y a là matière à un travail titanesque d'analyse des images, mais qui illustre à merveille l'ancrage des archives dans le présent et l'avenir.
Source : JT de La Nouvelle édition (Canal +) du 8 mars 2011 - Sujet à 12'03.