Suite à une étude menée par Nr-pro, premier comparateur indépendant des primes liées aux C2E (Certificat d'Economies d'Energie), il apparaît que beaucoup de collectivités interrogées (2 000 à 80 000 habitants) connaissent le dispositif (environ 80 %) mais peu l'ont déjà utilisé (environ un tiers). Les taux augmentent bien entendu avec la taille des communes : 20 % des moins de 20 000 habitants l'ont utilisé contre 85 % pour celles de 20 000 à 40 000 habitants.
Près de la moitié vendent leurs C2E à un obligé sans le plus souvent savoir qu'elles pourraient les mettre en concurrence.
Et moins de 10 % déposent leur C2E directement à l'administration quand 40 % les transfèrent à l'intercommunalité ou au syndicat départemental d'électricité qui les valorisent ensuite.
Le dépôt direct est délaissé car il faut atteindre le seuil de 20 GWh Cumac pour un dossier.
De plus, les ressources sont limitées. Ceci ne veut pas dire qu'elles ne trouvent pas un intérêt certain au dispositif.
Les opérations où il est mis en oeuvre concernent en priorité l'isolation et le changement de chaudière (30 % des réponses pour chacune) puis l'éclairage public (20 % des réponses).
A noter à ce sujet que l'Ademe vient de publier un guide sur les C2E destiné aux collectivités. Celui-ci (mis à disposition sur son site) rappelle les principes du dispositif et présente la façon d'intégrer ces C2E au sein des projets de maîtrise de l'énergie. Alors que les ressources financières se raréfient et qu'il faut malgré tout s'engager dans des travaux de maîtrise de l'énergie, les C2E sont des leviers financiers qu'il convient de mobiliser.
Joël Graindorge