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© Olivier Le Moal
72 % des Français veulent que le gouvernement durcisse les conditions d’attribution des allocations logement, selon un sondage Ifop pour le Journal du Dimanche. Le gouvernement n’a donc pas de souci à se faire : ce réajustement dont les contours ont été définis en commission par le député socialiste François Pupponi ne suscite donc pas l’impopularité redoutée au plus haut niveau de l’État.
Il faut cependant relativiser ce constat : les Français souhaitent que toutes les catégories socioprofessionnelles, des étudiants aux cadres, soient concernées par les coupes budgétaires envisagées.
Les Français souhaitent que toutes les catégories socioprofessionnelles soient concernées par les coupes budgétaires envisagées.
Dans ce même sondage, les Français (64 %) poussent aussi le gouvernement à plafonner les indemnités de chômage pour les cadres.
Priorité d’abord à la fluidification
Les bénéficiaires d’aides ne doivent pas encore se faire des cheveux blancs, la réforme des aides au logement n’étant pour l’heure qu’au stade de projet. Illustration avec le calendrier du gouvernement de simplification administrative : Thierry Mandon, le secrétaire d’État en charge de la Simplification, a récemment annoncé sur BFM Business, vouloir s’attaquer au maquis administratif.
Parmi une batterie de 92 mesures, figure une dispense de dépôt de demande et de signalement de déménagement dès cette année. Les bailleurs auront désormais à s’acquitter de ces démarches auprès de la CAF. Le gouvernement préfère donc s’attaquer à d’autres priorités que le rabotage des APL. Jusqu’à quand ?