euro_livret A
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Le gouvernement a décidé de ne pas suivre les conseils de la Banque de France. Le 15 janvier, le ministère des Finances a annoncé le maintien du taux à 1 % alors que Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, préconisait un recul à 0,75 %. Pour Christian Noyer, rabaisser le taux à 0,75 % se justifierait par la faiblesse insigne de l’inflation, tombée à son plus bas niveau depuis l’automne 2009. Il existe une formule simple pour établir le rendement de ce placement : il faut prendre en compte le niveau de l’inflation, auquel il faut ajouter un quart de point. La hausse des prix étant nulle depuis fin 2014, le taux théorique était donc de 0,25 %. « Il sera ainsi dérogé à l’application mécanique de la formule de calcul du taux du livret A », a indiqué le ministre Michel Sapin dans un communiqué diffusé dans la soirée.
« Totalement irresponsable »
Un début de polémique couve entre Bercy et la Banque de France. Christian Noyer n’hésitait pas à dire, au micro d’Europe 1, que le maintien à 1 % était « totalement irresponsable». « Nous avons absolument besoin de dynamiser la croissance et l’emploi […] et, pour faire ça, il faut abaisser le coût de financement de l’économie ». Un taux plus bas autoriserait la Caisse des dépôts, qui centralise 65 % de l’épargne du livret A, à prêter de l’argent moins cher aux organismes HLM, par exemple.
Depuis la création de ce produit d’épargne en 1818, sa rémunération n’a jamais été inférieure à 1 %.
PEL « nouvelle génération »
Bercy a décidé de baisser la rémunération du plan d’épargne logement (PEL) pour les PEL contractés à partir du 1er février. Celle-ci sera de 2 %, alors qu’elle se situe pour un compte ouvert actuellement à 2,5 %. Mais ces PEL « nouvelle génération » présenteront un taux d’intérêt maximal plus attractif pour les épargnants désireux d’emprunter dans ce cadre. Il sera fixé à 3,20 %, contre 4,20 % avec un plan d’épargne logement ouvert actuellement.