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On n’a pas attendu le déconfinement, pas même la violente crise sanitaire que nous vivons encore, pour parler du monde d’après dans La Lettre du cadre. Je suis en effet convaincu que depuis quelques années, les collectivités connaissent un changement de paradigme qui les oblige à s’adapter à grande vitesse à un monde qui promet d’être bien différent de ce qu’elles ont connu depuis les premières lois de décentralisation. Les collectivités ont réussi un pari, elles doivent maintenant en réussir deux autres.
Une nouvelle montée en compétences managériales
Le pari gagné, c’est celui des compétences et des politiques publiques. Après les lois de 83, elles ont dû se mettre à la hauteur de l’enjeu : gérer des services publics en lieu et place de l’État en faisant non seulement aussi bien mais mieux que lui. En faisant monter en expertise ses fonctionnaires, en se dotant de cadres dirigeants plus compétents, en comptant sur une FPT mieux formée, les collectivités locales ont réussi.
En faisant monter en expertise ses fonctionnaires, en se dotant de cadres dirigeants plus compétents, en comptant sur une FPT mieux formée, les collectivités locales ont réussi
Désormais, et depuis quelques années, les collectivités et leurs cadres sont confrontés à de nouveaux défis. À La Lettre du cadre, nous pensons que ce sont ces défis qui vont désormais façonner le monde local. Le premier de ces défis est managérial. Conséquence logique de la montée en compétences décrite ci-dessus, les dirigeant.e.s des collectivités ont changé de préoccupations : hier, on passait des journées entières à construire des tableaux de bord, on s’occupe aujourd’hui de mettre du sens, de construire des chartes managériales, de travailler à la coopération et au bien-être au travail… Après le nécessaire, l’essentiel en quelque sorte. Cela suppose une nouvelle montée en compétences managériales, différentes, mais aussi capitales que celles qui ont dû être déployées après la décentralisation, plus adaptées au temps présent, avec de nouveaux outils… C’est le premier enjeu.
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Des programmes ambitieux
Le second, c’est celui de la transition énergétique. Car nous avons désormais tous un point de chute inéluctable : pour réduire les impacts de la catastrophe climatique et humaine qui s’annonce : la France devra avoir réduit de 40 % ses émissions de carbone en 2030 et atteindre la neutralité en 2050. L’inaction quasi criminelle des dirigeants nationaux des pays oblige les collectivités locales du monde entier à agir d’autant plus vigoureusement.
Des dizaines de villes ont engagé des programmes ambitieux pour engager la transition énergétique sur leur territoire
Curitiba, Vancouver, Amsterdam, San Francisco, Bogota, le Cap, Stockholm, Singapour… des dizaines de villes ont engagé des programmes ambitieux pour engager la transition énergétique sur leur territoire. Les collectivités françaises, longtemps à la traîne, ont pris le pas. Et nul doute que les municipales vont contribuer à l’accélération du mouvement.
Bien avant la crise, manageuses et managers territoriaux avaient conscience de l’importance de mener à bien cette double transition, managériale et climatique. Après le confinement, nous savons qu’il faut désormais accélérer. Soyez sûr.e.s que La Lettre du cadre vous accompagnera dans cette direction.
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