businessman with megaphone
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Repenser notre logiciel de management
La période actuelle de tensions collectivement partagées nous offre l'opportunité de repenser notre logiciel de réflexion, de management, de communication interne. La valeur ajoutée de la communication interne se situe peut-être là, dans sa capacité à redonner du sens, à recréer les conditions de la confiance, à conforter le lien social, car c'est bien collectivement que nous parviendrons à nous adapter aux changements quasi-permanents auxquels nous sommes désormais confrontés.Aujourd'hui, tout le talent de la mise en forme ne suffit plus à « embarquer » les salariés. Dans la course effrénée contre le temps et pour la performance, que nous menons tous au sein de nos collectifs de travail, où sont les lieux dédiés à retravailler le sens ? Quels sont les temps destinés à « faire parler le travail » ? Le communicant interne a donc un champ d'action immense à investir, celui de la relation humaine, au sens de « relier » ensemble, sur l'objectif (le projet) et la raison d'être de la collectivité. Relier sur la fierté (d'appartenance) mais aussi sur les difficultés (à affronter ensemble). Relier pour conforter le lien social, moteur d'une performance... durable.Créer de l'enthousiasme
Avec des budgets de plus en plus contraints, imposant à chacun une gestion rigoureuse des ressources humaines, l'un des enjeux principaux réside aujourd'hui dans la capacité des collectifs à créer de l'envie, de l'enthousiasme, de la créativité et de l'innovation. Comment freiner le « désengagement » croissant de quelques-uns ?Comment préserver et encourager la capacité des autres à se laisser « embarquer » ? En revisitant les termes et la définition du « dialogue » interne, managérial et social. En donnant la parole au travail. En aménageant des temps d'échange et des lieux de parole entre pairs. En organisant la délibération sur des sujets qui sont au cœur de la problématique travail... « Faire bien », « rendre un service public de qualité » « construire le changement ». Autrement dit, et à notre niveau de communicants, nous devons réussir à convaincre élus et équipes de direction générale de la nécessité de laisser s'exprimer les points de vue divergents, d'autoriser la « dispute » (au sens latin du terme = discussion, débat) tout en conservant, bien sûr, l'autorité finale qui permet l'arbitrage.