Montreuil : le chef de la police municipale suspendu

La Rédaction

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Le chef de la police municipale de Montreuil (Seine-Saint-Denis) a été suspendu après la plainte d'un journaliste pour "violences aggravées" lors d'une altercation avec des agents de sécurité de la ville...

Dans sa plainte déposée mardi, Mikaël Lefrançois, qui travaille pour une société de production télévisuelle, raconte avoir été agressé dimanche vers 02H00 lors d'un festival de musique techno à Montreuil, et avoir été forcé à effacer des photos qu'il avait prises du directeur de la sécurité publique.

Ce dernier a été suspendu dans l'attente des résultats d'une enquête administrative, qui doit se poursuivre vendredi et dont les résultats seront "très vraisemblablement" publiés en début de semaine prochaine, a-t-on indiqué dans l'entourage du maire EELV Dominique Voynet.

"Ce n'est pas une sanction (...) c'est normal quand une personne est nommément incriminée et qu'une telle enquête est diligentée", a-t-on expliqué, soulignant qu'il fait "l'objet d'une plainte au pénal". Le directeur garde son salaire mais ne peut pas revenir sur son lieu de travail.

"Il y a des versions des faits sensiblement différentes", a-t-on également pointé, ajoutant que les agents de la police nationale appelés sur place "corroborent" la version des agents municipaux.

Intrigué que des agents de sécurité municipaux soient munis de bombes lacrymogènes, le journaliste de la société TSVP, présent à titre privé, a raconté avoir pris en photo l'un d'entre eux, en l'occurrence le directeur de la sécurité publique lui-même.

Celui-ci lui aurait ordonné de supprimer les photos, avant de le "plaquer contre le mur". Il aurait ensuite été "plaqué violemment au sol, (des agents) lui bloquant la tête", selon la plainte, provoquant une hémorragie de l'oeil droit.

M. Lefrançois a dit avoir ensuite reçu une décharge électrique à la main, l'obligeant à lâcher son téléphone portable. Le directeur de la sécurité publique l'aurait alors menacé pour obtenir son code secret et débloquer son téléphone, avant d'effacer les photos, selon lui.

Selon la mairie, M. Lefrançois a insulté les agents municipaux, les traitant de "fachos" et de "milice", et ne s'est présenté comme journaliste que dans un second temps. Selon la version du directeur de la sécurité, il a été "maîtrisé au sol" mais "pas frappé".

Les agents de surveillance de la voie publique (ASVP), employés par les mairies, ne sont pas des policiers et ne peuvent pas être armés, mais ils peuvent constater des infractions, concernant par exemple le stationnement des véhicules.
CC/ Agence France-Presse

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