Vous ne vous en êtes peut-être pas rendu compte, mais la mode actuelle des « marques territoriales » commence gentiment à m'agacer.
Toutes les Régions, Villes ou Département cherchent à vendre leurs charmes sur un trottoir bien encombré.
En mettant en place des démarches « marketing », donc fortement tournées vers les « clients » (mais qui sont-ils : des entreprises ? des futurs habitants ? Des touristes ?...), on finit par confondre image et identité.
Pire, au nom de la sacro-sainte différenciation, chacun met en avant lieux communs et vieux clichés, bien loin de la réalité vécue par les habitants.
La semaine dernière, l'Alsace lançait en guise de logo un « A » en forme de bretzel...
Aujourd'hui, j'apprends que pour faire face au « bulldozer londonien », la Région Ile-de-France se cherchait un autre nom de marque.
Tant pis s'il y a plus de 1000 ans que le territoire se nomme comme ainsi (j'ai vérifié sur Wikipédia !).
Au moment où il faut faire moderne, ça ne passe plus.
Rien ne vaut un anglicisme bas de gamme (après « only Lyon », on a eu « So Toulouse »...).
J'imagine bien une marque du genre « Big Paris » (heu, ça fait BP en abrégé...) ou « Paris Passion » (là ça fait « Pépé », non ?).
Les publicitaires (de génie) devraient en tout cas garder une référence à la Ville Lumière. Espérons que ce ne soit pas juste une petite Tour Eiffel dans un coin, car franchement les chercheurs qui viennent à Saclay ou les patrons qui vont à la Défense ont peu de temps pour y monter !