Le maire de Nice et président de la métropole Nice-Côte d'Azur Christian Estrosi a annoncé hier la mise en régie des transports publics de la métropole, un véritable coup de tonnerre dans le secteur, le contrat de la ville représentant l'un des plus importants de France. Après la piscine et les cantines, Nice a donc décidé d'élargir la gestion publique à ses bus et son tramway.
Ni l'actuel délégataire Veolia-Transdev, ni son challenger Keolis, n'auront donc su convaincre l'édile de maintenir une DSP. « Il nous apparaît que les offres ne correspondent pas aux attentes de la collectivité (...) J'ai donc décidé de proposer au conseil métropolitain l'abandon » de la DSP et « que l'hypothèse d'une reprise en régie soit envisagée », a déclaré Christian Estrosi, soulignant qu'il n'y avait « pas d'alternative» à ce scénario.
« Paris, Marseille, Toulouse administrent déjà en régie leurs transports publics. Plus j'avance et plus je suis convaincu que l'administration d'un grand service public par la collectivité elle-même apporte de l'efficacité, de la reconnaissance à l'ensemble de nos administrations et répond aux attentes de nos usagers », a justifié l'élu.
En France, une petite vingtaine de villes se trouvent aujourd'hui dans la même situation : leur contrat de transports urbains est arrivé à expiration au 30 juin. Régie ou DSP, la question se pose donc. A ce jour, 90% des réseaux urbains sont gérés par le privé.
Source : AFP / La Quotidienne