La mise en régie des transports publics de la métropole de Nice est "une mauvaise nouvelle" pour tout le secteur, qui risque d'être "fragilisé" en particulier à l'exportation si d'autres villes suivent cet exemple, a jugé mardi le patron de l'un des candidats pour ce contrat.
"La décision des élus niçois est une mauvaise nouvelle pour toutes les entreprises du secteur. Elle signe une défaite pour le modèle de la DSP", la délégation d'un service public à une entreprise privée, a dit David Azéma, le président de la société de transports publics Keolis, au quotidien Les Echos.
Le maire de Nice, Christian Estrosi, a annoncé lundi la mise en régie des transports publics de cette métropole, qui représentaient l'un des contrats les plus importants de France et étaient jusqu'ici gérés par Veolia-Transdev. Veolia comme Keolis étaient candidats pour un nouveau contrat.
"Si d'autres collectivités locales françaises suivent la voie de Nice et délaissent ce système, c'est tout un pan de notre économie qui sera fragilisé", s'est inquiété M. Azéma.
"Le concept de partenariat public-privé contractualisé, notamment sous la forme de la DSP, est un des grands savoir-faire des entreprises françaises. C'est un modèle juridique qui séduit de plus en plus à l'étranger", a-t-il souligné.
"Mais pour cela, nous nous appuyons sur nos gros contrats en France, comme celui de Lyon pour Keolis. Ils font référence à l'export, et nous permettent de gagner d'importants contrats en Inde ou ailleurs, en entraînant dans notre sillage des constructeurs et des fournisseurs de matériel", a-t-il expliqué.