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La mise en place des politiques éducatives, c’est aussi un sujet « ressources humaines » pour les collectivités. À l'occasion de la mise en place des nouveaux rythmes scolaires, les DRH et les responsables de l’éducation ont été amenés à réorganiser les services et leurs personnels.
Les nouveaux rythmes scolaires : un casse-tête administratif et humain
À Magny-les-Hameaux, l’organisation fonctionnelle de la semaine et de l’année scolaire a été un véritable casse-tête, notamment pour s’assurer du bon déroulement de la réforme des rythmes scolaires. « L’État s’est attaqué au problème de l’école primaire, non pas avec une réforme de l’éducation, mais avec une réforme des collectivités, dénonce Emmanuel Cattiau, directeur général des services de la commune. Comment peut-on réformer l’enseignement en utilisant le temps périscolaire qui est du temps de loisirs ? » Et d’ajouter : les nouveaux rythmes scolaires, « cela coûte très cher, nous organisons plus de 150 ateliers par semaine. Notre exigence pédagogique est élevée par rapport aux professionnels et aux objectifs à atteindre. L’animateur Bafa n’est pas forcément formé à ces exigences. »
« Comment peut-on réformer l’enseignement en utilisant le temps périscolaire qui est du temps de loisirs ? »
Pour la mise en place de la réforme des rythmes scolaires, la collectivité a opté pour deux séquences de 1h30, soit le lundi et le jeudi, soit le mardi et le vendredi de 15h00 à 16h30. « Nous avons divisé la ville en deux secteurs, fait savoir Armelle Billaudelle, directrice générale adjointe des services au sein de la ville, en charge de la mise en œuvre de la réforme. Nous avons rationalisé nos équipes et nos équipements. »
Encadrer les équipes
Pour faire appliquer les nouveaux rythmes scolaires, une des premières difficultés auxquelles la collectivité a été confrontée a été de recruter des animateurs qualifiés. Armelle Billaudelle a été très soucieuse de ses équipes et, à la moindre fragilité constatée dans le fonctionnement, elle a cherché à la résoudre le plus rapidement possible. « Par exemple, nous avions constaté que les déplacements devenaient très fatigants pour les équipes et pour les enfants, nous avons donc revu l’organisation des activités pour les limiter », souligne-t-elle. Et de poursuivre : « Nous avons mal vécu la dégradation des taux d’encadrement et donc des conditions de travail des animateurs, qui sont seuls avec 18 enfants en élémentaire et il a fallu renforcer là où cela était nécessaire pour éviter le point de rupture ».
« Les déplacements sont très fatigants pour les équipes et pour les enfants, nous avons donc revu l’organisation des activités pour les limiter. »
De nombreux autres services ont également été impactés, comme les agents d’entretien, qui ont dû réorganiser leur travail ou encore les services techniques qui auparavant intervenaient dans les écoles le mercredi, ce qui n’est plus possible en raison de la présence des enfants. « Il s’agit d’une vraie réforme des collectivités territoriales, mais sans les moyens financiers adaptés », soutient Armelle Billaudelle