Intéressante confrontation de points de vue sur le site de La Gazette, entre Denis Berthault (LexisNexis, GFII) et Claire Gallon (association LiberTIC) au sujet de la gratuité des données publiques. Le premier milite pour une tarification de la mise à disposition des données, permettant aux administrations d'effectuer en amont un important travail de recensement et de documentation des données à "libérer". La seconde défend, au contraire, la gratuité totale de ces données, qu'elles soient "brutes de décoffrage" ou préalablement mises en forme. Elle insiste même sur la nécessité de ne pas trop travailler les jeux de données afin justement de stimuler la créativité de leurs utilisateurs. On comprendra aisément qu'il y a derrière cette opposition de principe d'énormes intérêts économiques. Les gros acteurs du système qui se partagent le gâteau de l'information publique depuis des dizaines d'années ne voient en effet pas d'un très bon oeil le développement d'applications originales par de jeunes PME voire, comble de l'infamie, par quelques beatniks libertaires mettant gratuitement leurs créations à disposition...
A lire également :
- "Les Hauts-de-Seine et ses données publiques sur opendata.hauts-de-seine.net", Archives d'Assy.
- Réponse du ministre de l'Economie et des finances au député Lionel Tardy à propos des données publiques ouvertes par son ministère.
- Les Archives nationales britanniques libèrent elles aussi des données. Ne reste plus qu'à les traiter ! "National Archives : where is the records backlog ?", DataBlog du Guardian.